L'endurance étant un effort géré bien en dessous de "ce qu'on peut faire" et la puissance un effort à peine en dessous de "ce que l'on pourrait faire". En endurance on est tranquille, on discute, on n'a pas de souffle court, alors qu'en puissance on commence à penser à son souffle..
PRATIQUE DE L'ENDURANCE.
En résumé, c'est s'économiser et optimiser par
la régularité... les conditions de travail du corps étant
stables et laissant une grande marge de ressource, l'adaptation à
l'effort est alors meilleure.
Il suffit de respecter un rapport de trois quarts de ce que l'on pourrait
faire "à fond" et observer une grande régularité en
évitant les pauses. Cela consiste à faire à peu près
entre à mi chemin ou au trois quart de ce qui sépare
la fréquence cardiaque de repos et la fréquence cardiaque
maximale. Respecter cela permet souvent à terme de doubler notre
potentiel, ou même bien plus, car aussi on tient bien plus longtemps.
Quand on est déjà assez entraîné pour prendre
un rythme quotidien, un bon compromis est de faire durant 1h37 0.62 fois
l'effort épuisant, c'est à dire 0.618 fois le maxi durant
1.618 heure par jour ou par séance (2 séances par jour).
Bien sur, c'est un exemple aide mémoire mais qui correspond assez
bien aux 20km à 62% puissance environ des rameurs en cours d'entraînement
quand ils veulent de l'or, le nombre d'or est un bon compromis. C'est en
effet cette dose qui donne le plus d'endurance pour la suite pour "attaquer"
une saison. Car il y a suite: le travail des qualités qui s'appuie
sur l'endurance pour s'exprimer: la puissance et le spécifique pour
ceux qui veulent faire "du sport". Cette suite ne vaut pas grand chose
sans la base, c'est comme construire un toit sans les murs.
La santé avec l'activité physique quotidienne, la pratique
d'un effort maintenu, régulier au quotidien (locomotion musculaire),
sont la base d'endurance.
La compétition ou du moins la recherche de performance introduit
en plus la pratique de microcycles d'entraînement (varier les allures
et inclure des efforts soutenus et pénibles une durée calculée),
et enfin la pratique de spécifique: musculation, fractionnés,
efforts violents par petites doses mais répétés. Ce
"plus" constituant la puissance, la vitesse et autres qualités spécifiques
qui ne servent réellement que pour faire le beau lors d'une course.
Ce qui est à retenir à la vue de planning d'entraînement
respectant ces principes en est "l'esprit", car suivre un planning type
à la lettre n'est pas adapté aux conditions du moment: nous
devons en effet adapter la pratique à notre cas et au contexte qui
est en cours pour nous, aussi importe t'il de savoir ce que l'on fait sous
peine de souffrir pour rien.
Il faut savoir aussi de reposer. Un bon entraînement doit venir
ni trop tôt ni trop tard après la précédente
séance. La phase de repos a une durée: si elle est trop courte
elle est insuffisante pour récupérer, trop longue et la désadaptation
à l'effort a déjà commencé son oeuvre.
Suivant les type d'effort, les durées d'adaptation et de désadaptation
varient: l'endurance se gagne et se perd plus lentement que la puissance
et la vitesse. Aussi, peut t'on en abandonner la pratique temporairement
pour justement, travailler près d'épreuves de compétition,
les qualités de puissance et de vitesse tout en gardant les acquis
de l'endurance. Mais que l'on abuse de compétitions, par exemple
une fois par semaine chez les cyclistes et alors, l'excès de travail
en puissance et en vitesse empêche d'entretenir son endurance et
au final, on se désentraîne: ainsi, il faut savoir s'économiser.
Importe aussi, le respect de la récupération. L'effort
ammorce un processus d'adaptation qui se poursuit lors des phases de repos
actifs et de repos. En faire trop ne sert à rien et empiète
sur le temps de repos. Le plus efficace pour avoir une bonne base est donc
la zone d'effort qui provoque une assez forte demande sans épuiser,
donc 0.6 à 0.7 fois l'épuisant sur une à deux
heure, et des repos qui durent 6 à 22 heures...
ORDRES DE GRANDEUR DES DIFFÉRENCES ENTRE DEUX TYPES D'ENTRAÎNEMENT
Examinons l'exemple de la montagne qui prendrait 1h à être
gravie pour un athlète se fatiguant bien. Celle ci se monte en 1h40
chez le sportif non endurant qui se fatigue pareil...
Ne travailler que de l'endurance, c'est à dire prendre
2h au debut pour pouvoir progresser permet à long terme de finir
par pouvoir la gravir en 1h20 à 1h15 sans trop de fatigue, avec
bien moins de fatigue que initialement en la gravissant en 1h40, et c'est
possible tous les jours, alors que ne travailler que la puissance ne permet
que de pouvoir la gravir en 1h40 à 1h30, en étant ensuite
fatigué pour une semaine, et si on le fait tous les jours, la santé
s'écroule.
Si on ne travaille que l'endurance on monte facilement tous les jours
en 1h15 mais on ne peut descendre en dessous de 1h05 "à fond" car
on a pas "de puissance" (justement) au dessus de son effort habituel (on
parle "d'effet diesel"),
Si on travaille l'endurance en intégrant une pratique de la
puissance lors de cycles d'entraînements dits spécifiques
qui profitent d'un acquis pour valoriser un "affûtage" de la forme
physique, alors on arrive à temporairement, lors des cycles de pleine
forme d'être capable de monter en 1h, et même parfois un peu
moins: on parle de cycle car cette aptitude n'est pas "disponible" tout
le temps, mais par période. Nous voyons là que une performance
se construit comme une fusée à plusieurs étages ou
comme un bâtiment. L'endurance est les murs d'un bâtiment,
la puissance le toit, la finition, la cheminée... qui ajoutent un
peu de hauteur à l'édifice. C'est les murs qu'il faut bâtir
pour pouvoir mettre haut la cheminé. Et la base, les fondations
pour que tout ne s'écroule pas sont la nourriture, et la santé
en général.
En effet, si on néglige totalement la santé, il n'est
même pas possible de monter la montagne en 2h: on abandonne avant!
ENDURANCE ET TRAVAIL?
Dans le cas du travail il semble que cette association d'endurance
et de puissance existe: si on prend son temps pour progresser mais qu'on
expirémente des coups de bourre bien organisé, alors, en
cas de besoin on peut en faire beaucoup plus... mais de temps en temps,
pas tous les jours. Si on demande le coup de bourre quotidien, tout s'écroule
à long terme.
Dans le cas du travail, nous pouvons avancer que la notion d'endurance
est faire posément et bien sans se presser, mais en restant efficace
même dans le cas d'un travail intellectuel, et que la notion de puissance
est faire vite, lors d'un coup de bourre, mais vite et bien quand même,
situation qui ne peut être que temporaire. Notre monde occidental
ne travaille qu'en puissance, en coup de bourre permanent, contrairement
aux pays asiatiques qui eux, sont en endurance tout en peaufinant leur
technique lors de coups de bourre!!! Extérieurement nous voyons
des gens qui travaillent plus longtemps et plus vite que nous, mais c'est
justement possible par ce qu'ils le font en endurance: ils travailleraient
à l'occidentale ils seraient déjà morts d'épuisement.
À ce contexte s'ajoute un autre: c'est une génération
qui a la force du nouveau, alors que nous on en a marre: nous sommes usés:
nous avons gaspillés les ressources d'énergie (mentale aussi)
humaines lors de la révolution industrielle et une nouvelle fois
après 1990. Enfin, il y' a un grave problème, c'est
que la planète aussi en a marre.
DIFFÉRENCES ENTRE ENTRAÎNEMENT CORRECT ET ENTRAÎNEMENT
RATÉ.
Soit une montagne que l'on ne grimpe en une heure "à fond" qu'en
étant un athlète de fort niveau, restant toutefois normal:
un athlète amateur non dopé pratiquant 1 à 2h par
jour...
1h représente la limite humaine normale. Certains records seront
en dessous mais de très peu... "en se tuant" donc. Si on a atteint
le potentiel génétique normal, on est proche de l'heure.
Exemple d'un entraînement réussi: celui qui montait en
1h40 en se tuant et en 2h en se fatiguant encore finit à terme de
sa progression par monter en 1h15 en se promenant, dépassant de
loin, sans se fatiguer, ce qui était un exploit. Ainsi, il peut
potentiellement approcher de près le record, de l'ordre de 1h: il
est en effet proche des limites humaines, il a exprimé son potentiel
génétique.
En revanche observons maintenant l'entraînement raté:
celui qui monte en 1h40 en se tuant à chaque fois plutôt que
de se résigner à monter en 2h avec un peu de patience, arrivera
à force de progrès, peut être si il ne se blesse pas
ou ne fait pas de maladie de coeur à atteindre à force de
souffrance 1h35... Si il tente son record, il arrivera peut être
à 1h30 en faisant tout le programme... en effet, il aura travaillé
la puissance sans progresser en endurance: un petit peu par dessus pas
beaucoup... et il sera dégoutté du sport avant l'heure...
. quand à ce qui est accessible au quotidien, c'est très
loin de ce qui n'est pas plus fatiguant pour le "bien" entraîné.
L'endurance est un mode de vie plus qu'une préparation temporaire.
L'échelle de temps sur laquelle payent les bénéfices
d'une pratique quotidienne est de 3 à 6 ans! S'entraîner en
souffrant tous les jours est impossible, voir mortel sur une telle durée!
PARTIR À POINT PLUTÔT QUE COURIR, OU CONCOURIR.
Atteindre son record est très coûteux car alors, il faut
dépasser ce qui est normal: cela demande une préparation
spécifique, un épuisement suivi d'une période de repos,
puis la tentative venant lors d'une période de surcompensation...
le compte à rebours pour lancer à la bonne date une fusée
à 3 étage (3 sortes de métabolismes tout affûtés)
peut durer plusieurs semaines, voir moins pour gagner... deux minutes
par rapport à une limite qui est à peu près une heure
en s'épuisant sans préparation donc en sacrifiant quand même
la semaine qui suit...
Ainsi, faire réellement "un chrono" coûte, suivant l'enjeu
qu'on y met, 1 à 3 semaines d'entraînement. Si on voulait
en faire plus, du fait qu'on ne s'entraîne plus, on régresse!
Partir simplement un quart d'heure plus tôt et adopter le rythme
"ballade de santé au quotidien" permet d'arriver en haut au même
horaire que si on y allait en rythme épuisant, prêt à
repartir le laindemain ou même quelques heures après... observez
bien: le quart de temps en plus et ça change tout! Malgré
l'énorme différence de coût relatif, le temps de parcours
reste dans le même ordre de grandeur. Sur ce constat d'un quart seulement
de la différence de temps entre ce qui est épuisant et ce
qui est facile, rien ne sert de courir, il faut partir à point.
FAIRE DES CHRONOS SANS VOUS FATIGUER
Pour garder un repère sur un parcours qui serait toujours le
même vous pouvez faire un chrono tout en respectant les limites de
la zone d'endurance: ne pas dépasser une certaine fréquence
cardiaque moyenne tout en respectant la zone aérobie. Ce qui est
comparable est le temps mis pour une même fréquence cardiaque
moyenne donc à peu près le même effort relatif.