C'est l'aspect clef du sport puisque c'est la principale motivation,
mais c'est aussi la principale déviance, voir la principale
cause d'erreur.
La compétition elle même n'est à considérer
qu'en tant que pratique temporaire où on exprime le résultat
d'un entraînement fait en coopération physique-esprit, et
encore, une compétition réussie a été dosée
avec une précision qui pourrait surprendre (gestion de l'énergie
à 1% de précision); si on se "bat" contre soi en compétition,
souvent ça se passe mal: blessure ou défaillance. C'est une
catastrophe chez les jeunes.
La compétition est intéressante car sa préparation
et sa gestion est une source de motivation, donc "d'énergie" dans
la pratique, et elle fixe des repères. La recherche de performance
est passionnante techniquement. C'est un aspect intéressant à
utiliser en plus du souci de perfection technique du geste. Nous pourrions
dire que c'est pratiquement comme un art martial ou une technique de méditation
par la concentration. Le calendrier des compétitions structure et
relance une pratique sportive qui sinon tend à s'épuiser
d'elle même où à s'installer dans une routine qui tend
vers la médiocrité et la platitude, même si cette activité
est le cadre de rencontre sociale elle peut alors ne plus être vraiment
intéressante sur le plan physique.
Mais attention aux déviations de la compétition: ça
nous bouffe vite un être humain. C'était fait pour ça
d'ailleurs la compétition, à bouffer l'autre avant qu'il
nous bouffe. Mais à ce jeu là, on finit par se faire bouffer
par soi et les autres à la fois. Actuellement nous connaissons déjà
trop de tensions dans la vie et la compétition en rajoute encore
dans le sport quand on se prend au jeu de chercher à monter en niveau...
Les amateurs se prennent trop pour des professionnels en mettant un enjeu
énorme et en plus ils ne sont même pas payés pour se
détruire ainsi
C'est une mise en garde pour en tirer seulement "les bonnes énergies"
Rien n'est fait dans notre société pour relâcher un peu la pression et prendre le temps de vivre avec simplement un peu de temps pour soi: adopter un style de vie propice au "vrai" sport: Beaucoup de "valeurs" dans la vie sont axées sur la compétition dans son aspect négatif: faire la guerre (économique), avec des moyens parfois détournés (exploiter les énergies affectives comme pour des thérapies de groupe). Même si on aime faire d'autres activités (souvent à forte charge mentale), on ne rétablit pas forcément l'équilibre qui serait juste pour l'ensemble esprit-organisme-nature, et on reste souvent dans une logique de compétition comme si on était au travail "guerre économique". Ce qui devrait être du repos ne l'est plus, ça devient de la fatigue mentale en plus et l'on cumule deux fois un même caractère négatif au lieu de l'équilibrer par une complémentarité.
Je vous invite donc à reconsidérer la compétition
en la recyclant en recherche de performances sous maximale: faire
le mieux possible "pas à fond", sans la pression, mais
avec une recherche de précision et de rendement. On peut fixer en
effet des repères précis grâce aux montre cardio par
exemple, ou à la sensation d'être efficace sans se fatiguer,
ou encore sur la respiration.
Je vous conseille d'utiliser des moyens de mesure (cardio, mesure de
vitesse verticale en montagne, puissance sur un appareil de fitness) pour
étalonner vos sensations. Mais ATTENTION n'oubliez pas les sensations
pour piloter aux instruments: continuez à percevoir, comme si en
avion lors du pilotage aux instruments vous continuez à contempler
la vue et à humer le reniflard (miam, le reniflard, on devrait l'installer
dans les véhicules diesel pour éviter la conduite en sous
régime et excès de couple).
S'entraîner "pas à fond" en faisant le mieux possible
revient à rechercher la perfection du geste. On retombe sur les
méthodes d'entraînement modernes qui consistent à respecter
un pourcentage par rapport aux limites du métabolisme que l'on désire
entraîner. Généralement on se tient vers 75 % du maximum
de ce que l'on pourrait faire "en se faisant mal" et il est facile et confortable
d'avoir aussi 75 % de condition physique en s'entraînant sans "y
passer toute sa vie" ce qui fait alors 55 % de la puissance d'un athlète
qui serait alors en compétition pour des efforts quotidiens (55%
chez les "grosses cylindrées" mais 40 % chez les moins forts qui
n'ont qu'une petite VO2max génétiquement ou qui n'ont pas
grandi en faisant du sport et "loupé" la construction des bases
d'endurance en grandissant). Si on vise l'intensité maximale
on se tient vers le quart du temps, du moins pour les métabolismes
longs (endurance et puissance aérobie). Le principe clef est donc
de garder une marge, en garder sous le pied, que ce soit pour la séance
mais aussi pour le global car viser 100 % de la forme d'un athlète
est seulement possible en y consacrant tout son temps, donc être
professionnel. Si on ne va pas "à fond" l'organisme a de la
marge pour s'adapter sinon il se trouve dans l'urgence et ne se construit
plus de la même façon pour privilégier la vitesse (progression
rapide mais limitée) et alors il laisse de coté la progression
en endurance qui à terme apporte plus (progression lente mais pouvant
être très importante)... Si on vise le niveau d'athlète
il faut une hygiène de vie irréprochable en plus d'y investir
du temps. Si on se contente des trois quarts à peu près des
possibilités qui seraient "la limite" athlétique génétiquement
fixée, le quart de l'entraînement de l'athlète suffit:
c'est beaucoup plus facile, on a un meilleur rapport qualité prix
pour un résultat qui est du même ordre de grandeur et
nous pouvons caser cela en tant " que hygiène de vie". En tel cas
on peut assez rapidement gagner une forme "compétitive" car on a
la base pour commencer. Ça demande juste à s'affûter
un peu. Alors on alterne endurance et vitesse pour combiner les deux qualités,
ce qui mène à faire des fractionnés et alterner musculation
et endurance. À ce stade là la pratique devient assez
technique et contraignante pour avoir le quart de plus qui fait la différence
quand on fait de la compétition. L'alternance de spécifique
(vitesse, musculation et endurance ciblée) structure la pratique
qui alors est loin d'être monotone: il est plus facile alors d'être
motivé.
On peut exprimer le meilleur de son potentiel physique en dépensant
9000 kcal/semaine. Ce n'est pas un hasard, c'était la dépense
calorique moyenne consacrée aux efforts depuis des millions d'années
quand nous étions chasseurs-cueilleurs.
Pour un athlète entraîné de poids moyen cela équivaut
à 10h d'endurance par semaine ou 1h30 par jour.
Traduits en marche à pieds, cela ferait 17 à 25 km de
marche à pieds/course à pieds par jour.
1h20 de course à pieds ou 5 heure de marche chaque jour.
5-1 LES RÈGLES DE L'ENTRAÎNEMENT.
En résumé: introduire des cycles en variant durées
et intensité, respecter "l'esprit des séances" et s'assurer
un cumul optimal, se donner la motivation, bien se nourrir, et s'aider
de repères mentaux.
Une séance d'entraînement doit être si possible
"ciblée", surtout dans la phase de réadaptation.
- Prévoir une durée de 10mn par séance, augmentée
de 3 minutes par semaine puis stabiliser vers 40mn à 2h de séance,
tout en ciblant la bonne intensité.
- Alterner les séances courtes et fortes avec les séances
longues, un jour sur deux.
- Faites autant que possible du sport tous les jours.
LES INTENSITÉS sont définis par la fréquence cardiaque
pour les efforts long et par la force-vitesse ou puissance pour les efforts
courts (fractionnés), faute de pouvoir tenir compte de la fréquence
cardiaque qui donne tout de même une moyenne à prendre en
compte (la fréquence cardiaque moyenne lors de fractionnés
doit être la même que pour une séance d'endurance: pas
très élevée, sinon on ne récupère pas
assez entre les séries).
Regardez à quelle fréquence cardiaque vous ne tenez pas
un rythme stable par ce que c'est trop dur, puis retranchez au moins 20
pulsations.
Votre zone d'entraînement est alors entre -20 et -40 pulses du
"trop vite pénible", typiquement entre 120 et 150 pulsation par
minute, surtout en début de pratique. Seules quelques séances
qui concernent le perfectionnement atteignent les fréquences cardiaques
élevées.
5-2 Ordre de grandeur TRÈS GROSSIERS du
temps de pratique idéal.
1h20 pour les efforts soutenus mais encore non pénibles = base
d'entraînement de la puissance aérobie pour tenir des efforts
les plus puissants possibles sans être essoufflés.
5h quand il s'agit d'efforts très modérés = bon
compromis pour le pèlerin, dose idéale de l'endurance
de base pour produire un maximum de travail physique en cumul, sur une
très longue durée de temps.
Cette dose de pratique physique est celle qu'adopterait un athlète
visant un haut niveau qui, en plus, joue sur le calibrage des séances
(respect précis de l'intensité et de la durée en mesurant).
L'alternance de ces deux types d'effort donne à la fois l'aptitude
à la puissance et l'aptitude à la durée.
LA MOITIÉ si ce n'est que le quart de ce cumul optimal, si on "cible" bien garantie une bonne santé et au moins 75% d'expression du potentiel que nous pourrions exprimer en condition d'athlète. Ce compromis demande typiquement entre 40mn par jour d'efforts de haute endurance et 2h30 de marche chaque jour. C'est " peu" mais encore beaucoup dans notre société où nous avons du mal à trouver 2h30 pour la marche sauf si nous arrivons à utiliser cela en tant que trajets quotidiens. 40 minutes de marche 4 fois par jour consacrés à du trajet utilitaire seraient l'idéal. On peut compenser cette plus faible durée par une meilleure qualité de l'effort et pratiquement réussir à devenir athlète en y passant aussi peu de temps.
ALLURES D'ENTRAÎNEMENT ET DE COURSE. Fréquence
cardiaques moyennes
Pour vous donner une idée, avec un cœur qui monte vers 185 pulses.
Efforts très longs, randonnées, expéditions.
105 pulses (randonné "normale", marche à pieds)
120 pulses poux 6 h plusieurs jours de suite (randonnée à
bon rythme).
Travail de l'endurance aérobie (amélioration de la
puissance en plus de l'endurance de base)
130 pulses pour 8 heures 1 jour isolé, grosse sortie (endurance
de base), 10 pulses de moins si on est moins entraîné.
140 pulses pour 2 à 3 heures tous les jours (entraînement
à la puissance) si 5 à 6 h au plus encore c'est une course
d'ultra endurance comme le 100 km à pieds (les meilleurs sont alors
vers 12 à 14 km/h).
150 pulses pour 1 à 2 h chaque jour (puissance).
15 pulses de moins si on est peu entraîné.
Travail de la puissance aérobie (amélioration de la
puissance, "du souffle")
160 pulses pour 1 à 2 h un jour de temps en temps (puissance
"critique") si travaillé plusieurs jours de suite, 20 minutes environ.
Travail de la limite extrême de l'endurance: le seuil où
on tend à faire plus de lactates qu'on en recycle.
170 pulses pour 1 heure un jour isolé (seuil limite haute
et allure du records de l'heure entre les sprints de début et de
fin) si travaillé: 5 à 10 minutes, ou en fractionnés
par cycles de 5 mn espacés par des pauses à cultures comme
randonnée soutenue mais pas tous les jours.
Efforts violents.
180 pulses pour 20 minutes exceptionnellement une ou 2 fois l'an (compétition
avec enjeu). Nous dirons que cette intensité là est "100%"
de ce qui est possible "en endurance" (entre des "" par ce que ça
exploite certes l'endurance, mais ce n'est plus du tout une intensité
qui fait travailler l'endurance: trop fatiguant: c'est à réserver
pour les courses.
185 pulses = course de demi-fond de quelques minutes, vers 115 à
120% de ce qui est possible de tenir "en endurance".
Efforts très violents.
Trop courts pour que la fréquence cardiaque monte au maximum:
nous entrons alors dans le domaine des sprints courts et de la musculation.
Pour faire de l'endurance en même temps on répartit ces
efforts en fractionnés. Intérêt: pouvoir être
encore plus puissant pour faire la différence lors d'une fin de
course et lors d'épreuves assez courtes pour que les écarts
se jouent à la seconde.
Exemple: à 120% de la limite haute de l'endurance, mais la moitié
du temps, en ramant "à fond" pendant 33 secondes, puis en se reposant
autant.
On peut "moduler" en largeur "d'impulsion" ces séances de fractionnés
selon pour que la moyenne reste compatible avec la zone d'endurance que
l'on veut pour le coeur.
Par exemple 200% le tiers du temps. Les muscles moteurs utilisés
de concert sont souvent à fond 200 à 300 % du maximum que
l'on tiendrait en endurance. Chez l'athlète ce n'est plus le cas
et il fait alors des fractionnés et de la musculation pour que ses
muscles restent optimaux, vers 50 % de leur maximum en haut de l'endurance
avec de la marge. En effet, au dessus de 50 % de charge les muscles consomment
plus et fatiguent et cela limite les efforts alors que le potentiel cardio-vasculaire
le permet.
Un jeune de 20 ans pourra ajouter 10 pulsations et un vieux de plus de 50 ans en enlever 10 à 15 par rapports aux valeurs données.
On comprend alors que nous devons faire en sorte de disposer de puissance même avec peu de pulsations.
Si nous sommes peu entraîné en effet, on ne fait "presque
rien" dans la zone des 100 à 130 pulses.
Et dans la zone des 170 185 pulses, nous ne tenons pas longtemps et
l'effort n'est pas profitable puisque "se faire mal" n'apporte pas les
progrès en endurance que l'on a besoin de faire en ce moment là.
5-3 Descendre les pulses.
C'est la première chose à faire pour pouvoir ensuite
réellement s'entraîner...
Nous devons alors faire en premier, si on démarre de très
bas, tout simplement de la rééducation cardiovasculaire comme
en clinique de cardiologie! Si on a quand même un peu de condition
physique il suffit de choisir des sports faciles à doser, le plus
simple étant la marche à pied en montagne. La pratique qui
correspond a beaucoup de similitudes avec les entrainements de "haut niveau":
on y fera le plus possible du "ciblé" et cela ne parait pas très
naturel et même lassant car on ne fait presque rien physiquement
(loin des sensations de "se défouler"), comme du fitness contraignant.
C'est pour une condition physique moyenne qu'on commencera par une pratique
"naturelle" mais en évitant certaines erreurs classiques en
gérant de temps en temps au cardio, simplement pour ajuster
la pratique quotidienne.
5-4 Monter les pulses.
Si on pratique seulement du long on a un effet "diesel": les pulses
qu'il faut pour faire un certain effort baissent bien et on tient ainsi
plus longtemps mais on ne gagne pas de puissance parce qu'on ne peut pas
monter "haut dans les tours". Parfois nous aurions besoin de monter les
pulses mais elles ne montent pas et cela rogne la puissance que l'on pourrait
avoir. Nous devons donc varier un peu une pratique d'endurance en y incluant
de temps en temps des efforts plus courts et plus intenses, sans bien sur
se mettre dans le rouge. Pour ce faire on rompt la monotonie en faisant
de temps à autre des séances plus intenses plus courtes et
plus variées, plus naturelles en fait.
Si on doit faire des efforts violents dans le genre de courses de barque
ou d'aviron (dans les 6 à 8 minutes) ou encore du demi fond, nous
devons prévoir quelques semaines avant les courses où l'on
voudrait risquer de gagner, des périodes d'entraînement avec
beaucoup de fractionnés, des efforts très intenses durant
des cycles de 2 minutes espacés 5 minutes repos ou 30 secondes espacés
30 secondes repos, ou 30" toutes les 5 minutes dans une sortie d'endurance,
et de tas d'autres exercices dans ce genre. On fait en sorte de rarement
accumuler de l'acide lactique et on fait soit très fort moins de
30 secondes (sprint court), soit au moins 7 minutes. Si les efforts sont
entre 30 secondes et 7 minutes, l'intensité travaillée et
nettement au dessus des limites de l'endurance et alors on fait des cycles
de récupération (endurance pas trop forte) entre, d'au moins
5 minutes et on travaille le recyclage des lactates.
5-5 Notion de seuils.
Le seuil est souvent qualifié de "anaérobie", ce
qui correspond à l'intensité à partir de laquelle
les lactates sources de limitation et de douleurs s'accumulent. Ce que
l'on ressent c'est surtout les conséquences de cette pollution,
mais pas forcément le fait de faire des lactates si on les recycle
au fur et à mesure. Nous distinguons donc le seuil de
production des lactates qui se trouvera avant le seuil de défaillance
qui est souvent le seuil d'accumulation des lactates non recyclés.
Disons le seuil lactique et le seuil d'accumulation lactique qui sont relativement
éloignés chez un athlète avec des sensations qui évidemment
sont difficiles à décrire en texte. Les athlètes se
basent sur une concentration de 4 mmoles par litre par minute de
lactates accumulés dans le sang et au delà se trouve la zone
anaérobie si on est capable de recycler à mesure les lactates
on peut être en "lactique" mais pourtant être "en dessous du
seuil" sous ce critère! Il y a donc une zone d'effort lactique avec
recyclage associé des lactates qui correspond à des puissances
élevées qui est une sorte d'endurance que l'on qualifie alors
de "critique" et que les cyclistes travaillent beaucoup car l'aptitude
à recycler les lactates est aussi l'aptitude à récupérer
des sprint un peu longs. Nous avons aussi les seuils ventilatoires SV1
quand on doit respirer beaucoup plus pour ajouter encore un peu d'effort
et SV2 quand on souffle au maximum et que ça n'augmente plus
si on augmente encore l'intensité (course de demi-fond) et entre
se trouve les seuils d'accumulation lactique si les muscles sont
plus puissants que la limite cardiovasculaire et donc non limités
par eux-mêmes. Dans le cas contraire de seuil local en dessous du
seuil global, le seuil lactique est fixé par le muscle et
survient "bas dans les pulses" comme vous pouvez le vérifier en
fatiguant les muscles des doigts par exemple. C'est ainsi que suivant
le nombre de muscles qu'on met en jeu nous ne buttons pas sur les même
limites. Un kayakiste aura plus besoin de musculation qu'un cycliste pour
arriver à avoir autant de puissance dans les bras qu'un cycliste
a plus naturellement dans les jambes. Dans une conformation ordinaire
il est plus facile de s'essouffler en vélo ou course à pieds
(limite cardiovasculaire d'abord) qu'en kayak (limite musculaire d'abord).
Un athlète aura généralement une pratique alternée
de "repoussement de seuils": la musculation pour éloigner les seuils
musculaires, et augmenter la force-endurance, et tous les entraînements
cardiovasculaire, parfois les deux qualités étant travaillées
ensemble, par exemple dans le cas de l'aviron on travaille la force de
compétition mais à cadence moitié pour être
vers 65% de la puissance aérobie (la moitié des 130% de la
puissance de la course, par rapport au seuil de dépassement de la
limite haute de l'endurance).
En vélo on restera assis sur la selle en respectant le cardio
(fréquence cardiaque correspondante à 65% de réserve,
vers 75% de FC maximale), mais en tournant les jambes à 60, voir
50. Cela alterné avec du tourné de jambes rapide (plus de
100) presque dans le vide à l'occasion des descentes.
Mais en haut niveau cela ne suffit pas, et alors on va dans une salle
de musculation pour parfaire les qualités musculaires, de sorte
que quand nous sommes "à fond" pour le cœur (pour le cardio vasculaire)
les muscles soient exactement au rendement optimal, sans peser lourd (donc
pas très forts et volumineux mais très forts-endurants, vers
40 à 50 % de leur puissance maximale (les muscles non forts-endurants
ne peuvent exploiter que 5 à 15% de leur puissance maximale dans
la durée et pèsent donc lourd "pour rien"): à l'optimum
ils consommeront donc peu, ne feront pas eux mêmes des lactates,
et rendrons au mieux le potentiel permis par la puissance aérobie,
le travail essentiellement cardiaque.
Naturellement dans le cadre d'une pratique d'endurance, cet optimum
ne se cale pas sur les allures de course mais sur celles de la plupart
des entraînements. Une situation qui est optimale pour se déplacer
tous les jours mais qui n'exprime pas tout le potentiel dans le cadre de
la recherche de performance dans la compétition. C'est ce qui explique
que un sportif quotidien très entraîné est l'égal
d'un athlète pour la randonnée, et même meilleur alors
qu'il est nettement moins puissant en course: l'athlète peut en
effet exploiter "le haut des pulses" longtemps et avec du rendement sans
être contre-performant sur le plan musculaire.
C'est pour cela que l'athlète doit alterner des pratiques de
repoussement de seuils, éloigner le seuil musculaire, puis le seuil
"cardio-vasculaire", il n'est jamais monotone dans ses entraînements.
Cela n'est pas si facile, il faut gérer, décider de faire
souvent des choses différentes et c'est moins simple que le train
train quotidien de la plupart des sportifs qui deviennent assidus mais
aussi routiniers.
Sinon soit c'est "trop haut en pulses" (manque d'entraînement
cardio-vasculaire) soit c'est "trop dur de monter dans les pulses" (manque
d'entraînement musculaire, mais aussi, assez souvent, effets d'un
entraînement d'endurance en cours, incompatible avec la vitesse et
la force)
5-6 Notions de cycles.
Nous avons ainsi les cycles, pour repousser les seuils limitant les
zones d'effort, le plus possible vers des pulses hautes. On "tasse les
seuils" dans le "haut des pulses" et on s'occupe alternativement d'un seuil
puis d'un autre.
Il y a plusieurs fréquences de cycles, les mésocycles
(à l'échelle de l'année), les macrocycles (quelques
semaines) et les microcycles (quelques jours).
On alterne alors des cycles de travail de la vitesse et de la puissance
avec des cycles d'endurance, et cela rythme tout le calendrier de l'athlète
qui en finit par suivre un véritable planning construit sur les
dates à enjeu où les bénéfices d'endurance
et de force et de vitesse doivent se superposer sans se nuire. Cela n'est
pas simple car les deux formes d'entraînements sont incompatibles
entre elles et n'ont pas le même délai de temps pour rapporter:
on ne peut pas rester tout le temps "affûté" et l'on doit
progresser plus lentement mais plus sûrement lors de l'acquisition
de l'endurance qui prend le plus de temps (globalement 80% du temps de
pratique d'un athlète est de l'endurance, 20% de la puissance dont
2% seulement est des efforts aussi intenses qu'en course). L'endurance
porte ses fruits peu à peu et plus durablement et quand on s'en
repose l'effet rebond vient une semaine après, alors que la force
vitesse s'acquiert et se perd plus vite avec un effet rebond qui vient
quelques jours, voir même le lendemain seulement.
On commence donc par de l'endurance, qu'on augmente en intensité,
vient une phase de cumul où on est relativement fatigué par
du long qui devient intense, puis on réduit la durée en continuant
par contre à augmenter encore l'intensité, ce qui est finalement
moins "fatiguant" puisqu'on en fait alors beaucoup moins, pour arriver
les jours précédents les courses à faire plus que
des sprints en fractionnés.
La surcompensation de la force-vitesse arrive alors rapidement et s'ajoute
à la surcompensation de l'endurance qui s'accumule depuis les jours
précédents. Ensuite, après la semaine de compétition,
on fait du pas très long et peu intense, puis on augmente la longueur
en restant peu intense, et on attaque un nouveau cycle: garder la longueur
et augmenter l'intensité puis augmenter encore l'intensité
et réduire la longueur et en ajoutant du plus spécifique.
Si les compétitions sont trop rapprochées, alors il est
sage de faire simplement des "compétitions pas à fond" pour
les intégrer dans l'entraînement, on y gère l'effort
avec les conditions, l'ambiance de la compétition et même
si on n'est pas au maximum, compte tenu de la performance élevée
par un tel entraînement, on reste dans "les bons" et on accumule,
c'est important, une sensation de confiance car on est dans le confort
d'un effort non pénible. C'est pour cela que des amateurs, vraiment
"à fond" arrivent à égaler, voir à battre des
champions dans les épreuves hors saison, tout simplement par ce
que ces champions ne sont pas encore dans un cycle de force vitesse et
ne perturbent l'entraînement en court en ne se mettant pas dans le
rouge. Une compétition à fond coûterait en effet une
semaine d'entraînement et même 15 jours de progression, puisque
la semaine qui suit ne pourrait pas être faite comme il faut. Cela
pose des problèmes quand on demande à des athlètes
de se sélectionner pour d'autres courses et que la sélection
demande déjà de "se mettre dans le rouge" et alors perturber
la préparation des championnats qui suivent. Souvent cette notion
de cycles et d'espacement de temps entre les compétitions est mal
connue, et zappée par le besoin de faire cadrer les courses avec
du spectacle ou une période estivale, ou encore des rencontres dans
d'autre pays qui peuvent avoir d'autre planning. Le résultat est
parfois une inégalité des chances.
En été, les compétitions amateur se succèdent
toutes les semaines et nombres de pratiquants s'usent à les faire
presque toutes... comme des compétitions à fond et en se
faisant mal....
5-7 les endorphines.
Le sport passe souvent pour être une "drogue" du fait qu'il
entraîne la production d'endorphines et autres substances psychotropes
naturelles. À petite dose ces substances sont nécessaires
pour la santé mais la compétition provoque parfois des souffrances
physiques excessives avec du coup un excès d'endorphines qui mènent
à une toxicomanie du sport. Une compétition de temps en temps
ne pose pas de problème. C'est l'entraînement fait "comme
une compétition" qui rend toxicoman. Cette toxicomanie concerne
surtout les coureurs à pieds qui souffrent plus des chocs
répétés dans les articulations. Un faciès typique
y est associé: ça se voit sur leur figure.
La confiance est favorisée par l'ocytocine aux dires des
dernières découvertes, qui est une hormone qui se secrète
en ayant des contacts affectifs et surtout physique (serrage du corps rappelant
physiquement l'accouchement). Cette substance manque particulièrement
aux autistes et c'est en partie la cause de certaines déficiences
qui se corrigent en injectant cette hormone (découvert en février
2010). Être serré fort et longtemps dans les bras de
quelqu'un et se masser est le moyen le plus simple pour en faire soi même,
entre autres substances qui améliorent grandement les possibilités
mentales et même physiques. En fait on aurait des circuits nerveux
spécifiques pour sécréter ces endorphines à
la naissance, pour être plus résistant au monde extérieur,
récepteurs qu'on garde à vie et qu'on peut réactiver
en se serrant: le corps se rappelle de l'accouchement et secrète
des endorphines comme il l'avait fait pour la naissance avec plus de confiance,
plus d'énergie, plus de résistance. Dans les sociétés
primitives, ou même certains sports, ce mécanisme sert avant
d'affronter une épreuve. On devrait faire les accolades, ou plutôt
s'entourer en se serrant fort et longtemps AVANT les courses et non pas
APRÈS une fois avoir réussi le podium...
Je tiens à souligner que la société occidentale
moderne tend à appauvrir ce genre d'échanges du fait
de la constante assimilation avec le sexe ou du remplacement de ces actes
non sexuels par des préliminaires d'actes sexuels ou encore l'association
avec les tabous sexuels: Les gens n'osent pas se faire ça alors
que ça pourrait souvent être naturel en cas d'échange
d'émotions (devant un beau paysage, en cas de danger ou de stress)
et ça serait un "remède miracle" qui permet de moins subir
toute sorte de stress et qui préviendrait bien des maladies et surtout
les dépressions nerveuses. Les célibataires restent très
longtemps sans le moindre contact de ce genre et accumulent des maladies
potentielles alors que ça serait si simple de se soigner avec des
amis ou des coéquipiers et d'éviter ainsi une relative souffrance
physique qui pousse à se lier d'urgence avec des "poupées"
n'importe quand comment dans l'urgence de soulager un mal être et
de rater sa vie et encore cela est confondre sexe avec amitié et
affection. Il suffit simplement d'oser le faire...
Même les couples ne prennent pas le temps de s'étreindre
efficacement. Le manque de condition physique rend ses étreintes
aussi bien moins efficaces. Sur le plan de la santé, ça se
voit sur les enfants ou les animaux qui n'ont pas de câlins. Mais
sur un adulte qui n'a pas de contact pendant des années par ce qu'il
est célibataire, c'est sans aucun doute pareil. À cela s'ajoute
la tendance à l'usage de drogues sociales et autres vices plus faciles
à contracter dans la solitude affective, par compensation. Plein
de gens sont mal portant ou potentiellement malades par ce qu'il leur manque
ça justement.
Dans le cas d'un autiste dit "Asperger", le déficit d'ocytocine
inscrit sans doute dans un autre jeu d'hormones est particulièrement
marqué. Alors, si il se "soigne" en se faisant serrer dans les bras
de quiconque voudrait lui faire, le gain de PERFORMANCES physiques est
mesurable. 10 % de puissance en plus d'une meilleure coordination motrice,
15 % de performance équivalent-puissance en plus pour certains sports
en raison du gain de coordination. Je n'ose pas avancer des chiffres pour
les gens "normaux" car cela dépend de leur degré de manque
mais on remarquera dans les sports collectifs surtout des rituels "affectifs"
spontanés qui remplissent cette fonction et à en 2010 il
a été envisagé une raison similaire à la perte
de performance des équipes de foot. Reproduire volontairement par
une pratique des étreintes, ou accolades fortes et prolongées
la production d'endorphines serait non dénué d'intérêt
pour la santé autant que pour la performance, à mesurer pour
dire à quel point ça marche, pour se doper au naturel.
Ce qui semble se produire:
- Disparition de la plupart des allergies et problèmes hormonaux
et équilibrage de la tension artérielle, des symptômes
marqueurs de stress.
- Décalage du seuil "pénible" plus vers les pulses hautes,
sensation d'effort moindre.
- Meilleur rendement donc moins de pulses à puissance égale
(mesuré un gain de l'ordre de 10%).
- Plus de régularité et de coordination motrice donc
meilleure exploitation d'un même potentiel (surtout dans les sports
techniques comme le skiff).
- Plus d'aisance en cas de chaleur (meilleure régulation thermique
ou stress ressenti moindre)
- Temps vécu plus linéaire (moins d'écart de sensation
d'écoulement du temps suivant ce que l'on fait)
Simplement parce que mentalement cela va mieux!
- Perte de poids de l'ordre de 5% la première semaine.
- Besoin de sommeil moindre (6 heures suffisent au lieu de 8h)