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synthèse des données "publiques" de l'autre tour de france de guillaume prébois.
comparaison avec le tour de France

J'ai mis au format html (accessible sans adsl), les données que j'ai pu récupérer à
 http://www.energiapura.info/lautretour/ dont la page d'accueil est en effet "bloqué" pour les sans-adsl par un fichier macromédia qui n'est pas disponible pour les vieux systèmes d'exploitation et prend sans ADSL 5mn30 de téléchargement préliminaire. Ici vous aurez un accès rapide via modem à l'essentiel; l'article, la fiche médicale, et le SRM de Guillaume Prébois faisant son tour de France.

je propose des fichiers texte et image laissés en l'état brut, un tableau rempli de mon initiative résumant le kilométrage, la charge cardiaque, la consommation d'énergie... et les liens vers l'article, la fiche, et le graphique originaux du SRM (enregistreurs de paramètre de vélocipédation)

Présentation du cobaye humain...
Guillaume prébois site  http://www.guillaumeprebois.comest un cycliste de haut niveau amateur qui a précèdé d'un jour le tour de France cycliste, il est alors suivi par une équipe médicale collectant des données d'adaptation à l'effort d'un organisme "ordinaire".
il dispose d'une VO2max rapporté au poids de 69ml/mn/kg, qui est donc en dessus de 60 (condition athlétique; le test quelques jours avant le départ), il fait 186cm, pèse entre 69 et 72 Kg, s'est entraîné à raison de 25000km/an, ce qui équivaut à une moyenne de 2h à 3h par jour de pratique d'un sport d'endurance soit un maximum accessible à un amateur. il a environ 40 d'hémacrocite, soit 20% de moins de capacité de transport d'oxygène qu'un coureur pro qui flirte avec la limite réglementaire de 49.999  comme le font les mobylettes (49.9 cm cubes).
Son niveau serait pas loin d'un niveau national dans les sports d'endurance amateur. sa zone d'endurance de base est vers 200-260 watts, sa zone d'effort moyennement soutenus entre 260 et 300 watts, et sa zone de puissance aérobie entre 300 et 340 watts, pour 71Kg
c'est à peu de chose près le plafond. un "champion" non dopé, et d'âge 22-27 ans pourrais avoir 10 à 15% de plus, un extraterrestre 20%, hors techniques de dopages qui font un ajout supplémentaire de 20 à 30% (20% environ pour les transfusions, l'EPO, 10% environ avec les hormones...)

Cela donne le niveau de performance suivant.
il monte entre 1000 et 1200m/h les cols. (les pros entre 1200 et 1500, 1750 lors des attaques)
Il va à 37-38 km/h sur le plat en régime soutenu (les pros entre 40 et 44, entre 48 et 59 sur le plat avec vélo contre la montre roue pleine position "superman")
La puissance en endurance est de l'ordre de 250 watts à 300 watts soutenu, parfois dans les 330 watts (les pros d'un même gabarit 280 à 350 watts en endurance, 400 en soutenu près du rouge.. les "bizarres", 450 watts en endurance, 550 à 600 à la limite du rouge)
il réalise des moyennes de l'ordre de 25km/h sur des parcours à forts dénivelés, et de l'ordre de 32 à 37 sur du plat ou presque plat et cela bien sur sur des étapes très longues. Les pros réalisent seuls des 37 à 42 de moyenne, mais groupés des 36 dans les étapes de côtes à 48 sur des étapes de plat.. Il est avec un coéquipier pour s'économiser, ce qui explique que le vélo descende en dessous de 7 wh/km (lors d'étapes avec beaucoup de relais, presque la moitié du temps le vélo consomme 50% de moins)
 

résumé des étapes. (avec les profils 305Ko d'images) les liens fiches, article, et srm donnes accès aux fichiers originaux droits de copie le Journal "Le Monde", sans modification de ma part. La présente page est un résumé avec quelques estimations de consommation et la mise en évidence de paramètres flagrants.
l m m
la couleur code la température
vendredi 6 juillet 2007 samedi 7 24° dimanche 8 20°C  total 9
-
 
 
 
-
 
 
 
-
 
 
 
-
 la couleur code la difficulté
 fréquence cardiaque: la couleur code l'intensité
 résistance de roulement: la couleur code la consommation d'énergie mécanique au km
-Grand départ. London - London 8km
 
 
 
-London - Canterbury 206km +1656-1720m déniv 8m/km 
 206/31,3 km/h 6h54
 143 pulses 174 watts  mesurés 4183kj puissance moyenne bizarrement faible, montagnes russes (en angleterre)
2.43 watts/pulses
 5.6 watts-heure/km
- n.2 Dunkerque - Gent 170 km +398-372m déniv 2.3m/km
 170/37.7 4h58
 135pulses 220watt estimé (SRM parfois exagérant, commence à déconner)
 5.85 watts-heure/km
-
 
 
 





Pas de signes de fatigue morale pour le moment Non 

 


 - - - - - article
- fiche
- srm
- article
- fiche
- srm
- article
- fiche
- srm
-
-
 
 
lundi 9  12°C  mardi 10 16°C  mercredi 11  17°C  jeudi 12 : 24°C  vendredi 13 28°C  samedi 14 32°C  dimanche 15 total
- Waregem - Compiègne 239 +1611-1614 6.74m/km
 239/31.7 7h48 
 135 pulses 225 watts estimé, SRM en panne
à 130 pulses 210 watts
 7.09 watts.heure/km
-Villers-Cotterêts - Joigny  193km dénivelé non disponible
 193/28.4 6h54
 130 pulses 210 watts estimé
 7.4 watts.heure/km
-n.5 Chablis - Autun 
 
 182.5/28.5 6h43
 131 pulses 215 watts estimés
 7.5 watts.heure/km
- n.7 Semur-en-Auxois - Bourg-en-Bresse 
 197,5 km/30,3 km/h 6h38
 126 pulses 200 watts estimé
 6.6 watts.heure/km
- Bourg-en-Bresse - Le Grand-Bornand 204 km 
 203.5/27.1 7h29
 125 pulses 195 watts moyens estimés
montée de corlier 260 watts estimé d'après GPS, 147 pulses 1050m/h
à 130 pulses 210watts
 7.19 watts.heure/km
-Le Grand-Bornand - Tignes 
  165 km /22.5 km/h 7h32
 128 pulses 205 watts moyens estimés
 9.11 watts.heure/km
-Tignes repos 
 45 minute home trainer entre 200 et 240 watts 
 
 
-
 
 
 
 fatigue Non 

 

  fatigue 7/32 (Pichot)  fatigue Non 

 

 fatigue Non 

 

 fatigue 3/32 (Pichot)  fatigue 3/32 (Pichot)  fatigue 2/10
 -- article
- fiche
- srm
-- article
- fich
- srm
- article
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- srm
- article
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- srm
- article
- jean Thevenet (suivi au GPS Jujurieux-Artemare)
- fiche
- srm
- article
- fiche
- srm
- article
- fiche
- srm
-
-
 
lundi 16  30°C  mardi 17 33°C  mercredi 18  35°C  jeudi 19 30°C vendredi 20 18° samedi 21 17° dimanche 22 23°C total
-n.9 val d'Isère - Briançon 2972-3510
 162km/26.6 km/h 5h56
 134 pulses 210 watts estimés,  160 pulses 300watts pile dans les côtes (a monté à 1200m/h col de l'izeran)
à 130 pulses 198 watts
à 160 pulses 300 watts
 7.9 watts.heure/km
- n.11 Tallard - Marseille 1642-2134
 229.5/30.7 7h27
 128 pulses 190 watts estimé
 6.2 watts.heure/km
- n.12 Marseille - Montpellier +719 -813
 173.9/30.97 5h36
 125.5 pulses 180 watts estimé
 5.8 watts.heure/km
-
 192.2/28.0
 121 pulses 180 watts estimés moyen
 6.4 watts.heure/km
-Albi Albi 
 50.45/35.5 km/h 1h25 
  138.5 pulses  254 watts, 1362kj mesurés , SRM réparé  un "kazak"  dopé  a fait 48.7 de moyenne le champion de france cyclisme 42.6! avec vélo spéciaux,
à 100 pulses 110 watts
3.75 watts/pulses
à 140 pulses 260 watts
4.4 watts/pulses
à 158 pulses 340 watts
 7.15 watts.heure/km
-.14 Mazamet - Plateau-de-Beille 
 197.16/23.1 8h23
 132 pulses 196 watts 5605 kj mesurés 
Cote de Saraille : 268 watts 155p
Côte de Pailhères : 246 watts 148p
Plateau de Beille : 260 watts 153 pulses
à 130 pulses 190 watts
90 pulses 0 watts
4.12 watts/pulses
 7.9 watts.heure/km
-n.15 Foix ->Loudenvielle-Le Louron +4010 m -4421 m 23m/km
 196 km/23,5 km/h
 122 185 watts
 7.9 wh/km
mail d'une rencontre d'encouragement
-
 
 
 
 fatigue 0/10  fatigue 0/10  fatigue 3/10 (Pichot)
 fatigue 5/32 (Pichot)  fatigue 3/10  fatigue 3/32 (Pichot) 
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- l'augmentation de la différence de watts par pulses semble flagrante, de 3 environ, elle passe à 3.75 et 4 en zone de puissance. cela signifierait une augmentation de puissance disponible en endurance pour une même utilisation de la réserve cardiaque de l'ordre de 40% soit pas loin de 100 watts de plus en zone de puissance, après que une période de repos permette de redescendre la fréquence cardiaque de repos, mais c'est peut être une illusion si la fatigue empêche les pulses de monter "normallement" suivant la puissance demandée. pour le moment ça ne se voit pas par ce que la réserve cardiaque s'est réduite: il y beaucoup de pulses au repos.
Il semble que au dessus de 130 pulses, la différences de watts/pulses est excessive: cela serait signe de fatigue

Courbe passant au plus près des puissances mesurées-estimés pour une fréquence cardiaque maintenue.

zone linéaire (endurance tranquille, 100 à 140 pulses 110 à 260 watts
zone tassée (endurance soutenue avec fatigue à la longue) 260 à 300 watts cumul de fatigue, côtes
Seuil (puissance limite sur une heure) 300 à 340 watts, ce qui est très correct pour un français vu que
"Soler, Sastre et Mayo effectuent une montée époustouflante du col d'Eyrromendi à 422 watts de moyenne. 18 km/h sur des pentes à 10% (montent 1750m/h). Au sommet, ils ne sont plus qu'à 3'32'' de Garcia Acosta et de Verdugo. Le peloton Rasmussen passe avec 1 minute de retard. A l'avant les deux Français Augé et Rinero ont été décrochés. Ils développent 354 watts de moyenne soit presque 70 watts de moins que le trio Sastre, Soler, Mayo. " (montent 1450m/h)
Et on doute évidemment des puissances supérieures à 360 watts@78Kg avec vélo qui apparaissent après les années octante (après 1985).
Ainsi, il semble que guillaume est assez près des limites humaines ordinaires.
 
 
lundi 23 repos mardi 24  19°C  mercredi 25  29°C  jeudi 26 29°C  vendredi 27 samedi 28 dimanche 29 total
-guillaume prend "une louche de repos" (ne pédale même pas un peu pour le laindemain)
 
 
 
-n.16 Orthez - Gourette-Col d'Aubisque
 218,5 km/23,7 km/h 9h:12'00"
 131pulses 200 Watts
 8.43 wh/km
-n.17 Pau - Castelsarrasin
 188,5 km/28,5 km/h 6h:50'00" 
 115 pulses 170 Watts 
 5.96wh/km
-n.18 Cahors - Angoulême
 211 km/31,7 km/h 6h:45'00"
 123 pulses 192 Watts 
 6.05wh/km
-50km environ de contre la montre (normallement, mais pas de données)
 -
 
 
- arrivée à paris (pas de données)
 -
 
 
-
 
 
 
-
 
 
 
 fatigue 4/10   fatigue 6/32  fatigue 4/10  fatigue 4/10 



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- srm
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différence puissance -30% environ /pros
différence de vitesse, -11km/h, mais, pas d'aide d'un peloton, pas de route réservée, et pas "les produits qui vont bien".

le TOUR-DE-FRANCE, comparaisons

vitesse en fonction des années du tour de france, prises sur le vainqueur, il faut noter que la majeure parti du parcours se fait à l'abri du vent du fait du peloton, le gain est souvent de 10km/h en peloton pour un même effort.

1910, la roue libre fait son apparition sur le Tour de France, et en 1937, le dérailleur pour les équipes. 1912 introduction de la roue libre
1931 premières roues alu
1937 autorisation du dérailleur (vérifier la date 1937 le plus souvent donné dans la recherche ou est-be) mais qu'est t'il arrivé en 1927 ? ça se voit! peut être ceci 1927 : Pour dynamiser sa course, Desgranges décide d'augmenter le nombre des étapes, de 15-17 à 21-22, la distance moyenne par jour raccourci donc d'où le gain de 3 à 5km/h
Les premiers dérailleurs véritablement commercialisés en grande série furent ceux de la marque LE CHEMINEAU (fondée par Joanny PANNEL) en 1911 à partir du « bricolage » de VELOCIO, et le fameux LE CYCLO (inventé par Albert RAIMOND en 1924). Il est à noter que PANEL et RAIMOND sont tous les deux issus du cercle des amis de VELOCIO et de la société RPF : « RIVOLIER Père & Fils ».
Ce n'est qu'en 1937, que les organisateurs du Tour de France admirent le dérailleur avec un seul modèle homologué (pour sauvegarder l'égalité des chances) : le « Super-Champion » de l'ancien coureur cycliste Oscar Egg, le pionner du vélo couché.

Puissance des meilleurs rapportée à 80Kg environ vélo compris:
350 watts avant 1985
390 watts avant 1995
420 watts après 2003

les techniques de dopage apparaissent vers 1985 avec l'internationalisation du tour de France. ces techniques ajoutent entre 4 et 5 km/h
Dans un autre sport non dopé, les français sont resté à niveau (sports d'aviron, écarts en haut niveau "normaux" et de moins de 10% puissance/champions légendaires), et les progrès sont resté maigres (performances en hausse simplement due au matériel). En cyclisme on observe des différences de l'ordre de 40% dont 30% apparaissent comme "inexpliqués". 30% de puissance en plus font 5km/h environ dans la zone des 40 à 50km/h

La mesure de la fréquence cardiaque et de la puissance peuvent apporter un réel gain de vitesse moyenne en évitant ainsi toute défaillance, ainsi, en sport d'aviron les techniques ont changé, on part moins vite et on arrive plus fort. Dans le cyclisme aussi on peut mieux gérer pour économiser "le substrat".

Matériel. entre un vélo des années 1985 et des années 2005, le gain de vitesse n'est guère qu'un kilomètre/heure.
les progrès sont plus conséquents, en vélos entre 1960 et 1975 et la baisse de la courbe dans les année 1980 s'explique peut être par la généralisation des gravillons en bi couche sur toutes les routes, même les grandes routes. L'état des routes s'est amélioré à partir des années octante.

voir aussi  tour-de-france_puissances.html estimation des puissances du tour 2007

évènement "marquant" par année du TOUR-DE-FRANCE.
source  http://www.handicapzero.org/les-services/sport/archives-sportives/tour-de-france-2003/cent-ans-du-tour.html

De 1903 à 1913

1903 : Ce premier Tour de France est organisé par le quotidien sportif l'Auto pour couler son vieux rival chancelant qui venait de lui faire perdre un procès : le Vélo. Ce Tour qui comprenait 6 étapes d'une distance totale de 2 500 Km, eut beaucoup de mal à trouver 59 participants. Il fallut augmenter les prix et les primes. Maurice Garin et le quotidien l'Auto sont les deux vainqueurs de cette épreuve.
60 partants, 21 arrivés.

1904 : Ce Tour est assurément l'un des plus déroutants et mystérieux de l'histoire. L'épreuve se caractérise par des tricheries, du chauvinisme local et la main-mise aveugle de l'équipe La Française de Maurice Garin. Le 2 décembre les quatre premiers (M. Garin, C. Pothier, C. Garin et A. Aucouturier) sont mis hors course pour avoir dérogé au règlement. Cornet, 20 ans, est proclamé vainqueur.
88 partants, 15 classés.

1905 : Plus longue de 500 Km, avec 11 étapes au lieu de 6, l'épreuve se dispute aux points-place. Les écarts de temps étaient transformés en points. Louis Trousselier remporte ce troisième Tour de France malgré la folie du fou qui semant plus de 120 Kg de clous sur tout le parcours, occasionna de multiples crevaisons.
60 partants, 2 994 Km. 24 classés.

1906 : Révolution dans cette quatrième édition du Tour : Avec des crochets par l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie, ce Tour de 13 étapes passe de 3 000 à 4 500 Km. 14 coureurs sur 82 partants termineront l'épreuve remportée par Pottier. Epreuve encore hachée par des crevaisons provoquées.

1907 : Petit-Breton dit l'argentin, (à cause de son enfance sud-américaine), mène dans la 9ème étape une échappée solitaire de 250 Km qui le place sur les talons de son équipier Georget. Victime d'un incident mécanique, son changement de machine étant illégale, il est déclassé. Lucien Petit-Breton remporte ce 7ème Tour de France.
14 étapes, 4 488 Km, 93 partants.

1908 : Aussi régulier qu'intelligent, bon mécano, l'argentin est présent à toutes les arrivées du Tour, encore couru aux places-points, y compris à Nantes, où il s'impose après une chute provoquée par un suiveur à vélo. Sur 14 étapes, il sera 5 fois premier, 3 fois deuxième et 5 fois troisième. Son équipe Peugeot, rafle les 14 étapes. Petit-Breton remporte son deuxième Tour consécutif.
14 étapes, 4 488 Km, 110 partants.

1909 : Petit-Breton fait de Faber un favori de ce tour. Les faits lui donnent raison. Le luxembourgeois dépasse ses maîtres, et devient le nouveau roi de la route. Il s'offre même le luxe de gagner 5 étapes consécutives. Sa marque Alcyon triompha 13 fois sur 14, réussissant au Parc des Princes un sextuplé sensationnel. Son demi-frère Ernest Paul s'impose chez les isolés.
14 étapes, 4 488 Km, 150 partants, 55 classés.

1910 : Ce Tour sera un duel Lapize-Faber. Ce premier étourdissant dans les Alpes, imprenable dans les Pyrénées où tous les coureurs alternent course à pied et bicyclette pour arriver sur les premiers sommets, remporte ce Tour devant son coéquipier Faber. Seul Garrigou troisième escalade le Tourmalet sans mettre pied à terre, il reçoit une prime spéciale de 100 Francs.
15 étapes, 4 737 Km, 110 partants, 41 arrivants.

1911 : 2ème en 1907 et 1909, 3ème en 1910, 4ème en 1908, Gustave Garrigou remporte cette neuvième édition. Duboc sera un adversaire redoutable, après avoir gagné deux étapes, il s'écroule avant Bayonne victime d'un empoisonnement. Il se reprend en gagnant deux nouvelles étapes et se classe finalement deuxième.
15 étapes, 5 344 Km, 84 partants, 28 classés.

1912 : Ce dixième Tour de France marqué par la pluie, le froid et la révolution de la roue libre sera remporté pour la première fois par un coureur Belge : Odile Defraye. Lapize pour protester contre la collusion entre les coureurs Belges abandonne avec son équipe.
15 étapes, 5 319 Km, 131 partants, 41 arrivants.

1913 : Sous un soleil torride ce Tour est un duel entre le Belge Thys et Petit Breton, il tournera à l'avantage du Belge. Cette deuxième victoire Belge aura souri au plus complet et au moins malchanceux.
15 étapes, 5 388 Km, 140 partants.

De 1913 à 1923

1914 : Quelques semaines avant la grande guerre, le belge Philippe Thys remporte son deuxième Tour de France, seul son compatriote Rossius et son équipier Pelissier l'ont un moment menacé. Quelques jours plus tard beaucoup de coureurs partiront sous les drapeaux.
15 étapes, 5 405 Km, 145 partants, 54 arrivants.

1914-1915-1916-1917-1918 : Beaucoup de champions ne reviendront pas de la grande guerre. Parmi eux : Comes, Faber, Franck-Henri, Friol, Horlier, Lapize et Petit Breton.

1919 : Reprise difficile pour ce 13ème Tour de France, des coureurs à court de condition physique, pénurie de matériel et de boyaux. La pluie et le froid venant s'ajouter aux 5 560 Km, des 68 coureurs à prendre le départ, seulement 10 termineront et c'est à nouveau un Belge qui remporte cette édition : Firmin Lambot. Apparition d'un maillot couleur du soleil, le jaune.

1920 : En 1919, le champion Belge Philippe Thys malade avait dû abandonner dès la 1ère étape. Cette année il est là, imprenable, se réservant de faire la différence quand ça l'arrange, de résister aux meilleurs ou de s'imposer en montagne, ce qui lui permet de remporter son troisième Tour de France. Il porta le maillot jaune de la 2ème étape à la dernière étape.
15 étapes, 5 519 Km, 113 partants, 22 arrivants.

1921 : Honoré Barthelemy, huitième et premier français du dernier Tour part favori, mais c'est sans compter sur Léon Scieur surnommé la locomotive, un belge inattendu qui avait été le héros en 1920 dans le galibier. Il prend le maillot jaune dès la 3ème étape et le gardera jusqu'à l'arrivée.
15 étapes, 5 484 Km, 123 partants, 38 classés.

1922 : Firmin Lambot remporte ce Tour grâce à sa régularité et beaucoup de chance. Sans un bris de roue dans les Pyrénées, Thys, un autre belge de chez Peugeot, aurait pu réussir le quadruplé historique.

1923 : La révélation de ce Tour est certainement l'Italien Bottecchia, premier coureur Italien à endosser le maillot jaune. Mais c'est sans compter sur les frères Pelissier. Henri aidé par son frère Francis stoppe la suprématie Belge en remportant ce 17ème Tour de France devant Bottecchia.
15 étapes, 5 386 Km, 139 partants.

De 1923 à 1933

1924 : Grande première pour l'Italie : Le maçon italien Ottavio Bottecchia révélation du Tour 1923 prend le maillot jaune dès la 1ère étape et le gardera sur les épaules jusqu'à l'arrivée, les frères Pelissier abandonnent.
15 étapes, 5 425 Km, 157 partants, 60 classés.

1925 : L'italien Ottavio Bottecchia enlève son deuxième tour, son succès est sans contestation. Il est le plus complet, c'est le meilleur homme de ce tour. Lucien Buysse son bras droit finira second.
18 étapes, 5 430 Km, 130 partants, 49 classés.

1926 : Son frère Marcel Buysse aurait pu le gagner en 1913, sans un guidon cassé. C'est finalement Lucien coureur méthodique et résistant qui remporte ce Tour aidé par son frère Jules. C'est dans la huitième étape, la grande étape Pyrénéenne disputée dans des conditions climatiques épouvantables et après 17 heures de selle que Lucien Buysse construit son succès.
17 étapes, 5 745 Km, 126 partants, 41 classés.

1927 : Pour dynamiser sa course, Desgranges décide d'augmenter le nombre des étapes, de diminuer leur kilométrage et de faire des contre-la-montre par équipes. Nicolas Frantz le Luxembourgeois qui dispose de l'équipe la plus puissante remporte 18 ans après Faber son premier Tour de France. Révélation de ce Tour : Le Français André Leducq.
5 321 Km, 142 partants, 39 classés.

1928 : Nicolas Frantz et sa puissante équipe Alcyon, vainqueur de la première étape portera le maillot jaune de bout en bout. Confirmation du Français André Leducq qui terminera deuxième en remportant 5 étapes devant le Belge Maurice Dewaele.
22 étapes, 5 375 Km, 162 partants, 41 classés.

1929 : Le duel attendu depuis 2 ans entre Nicolas Frantz et Lucien Buysse aura-t-il lieu ? C'est sans compter sur un autre coureur d'Alcyon, le solide flamand Maurice De Waele. Après avoir fait 2ème en 1927 et 3ème en 1928, il saura saisir sa chance et remportera le Tour de France.
22 étapes, 5 276 Km, 155 partants, 60 arrivants.

1930 : Henri Desgranges instaure le système des équipes nationales. Equipes de 8 coureurs (France, Belgique, Italie, Espagne, Allemagne) et 60 touristes routiers en équipes régionales. André Leducq remarquablement épaulé par l'équipe de France s'empare du maillot jaune à Luchon et le conserve jusqu'à Paris.
21 étapes, 4 818 Km, 100 partants, 59 classés.

1931 : En réalisant 4 bons Tour, on l'avait surnommé "homme du Tour", mais personne ne le voyait vainqueur. Antonin Magne l'auvergnat de Livry Gargan membre de l'équipe de France, volontaire, talentueux, méthodique et courageux va se révéler comme un champion et remportera cette 25ème édition.
24 étapes, 5 095 Km, 81 partants, 35 classés.

1932 : Innovation avec des bonifications aux trois premiers (4, 3 et 1 minutes) plus trois minutes en cas d'avance de plus de 3 minutes. André Leducq arrive en grande forme, il décroche 5 victoires et son second maillot jaune. Ce Tour verra le début de Roger Lapebie et de Georges Speicher.
21 étapes, 4 520 Km, 80 partants, 57 classés.

1933 : Création du grand prix de la montagne remporté par l'espagnol Trueba.
L'ancien nageur Georges Speicher avec ses qualités de descendeur, soutenu par ses compagnons Lapebie, Leducq et du généreux petit Archambaud remporte le Tour des copains.
23 étapes, 4 396 Km, 80 partants, 40 classés.

De 1933 à 1940

1934 : Beaucoup d'innovations : les bonifications d'étapes sont ramenées à 1 minute 30 et 45 secondes, bonifications au sommet des cols comptant pour le trophée du meilleur grimpeur, première étape du contre-la-montre individuel. L'équipe de France prend le maillot jaune d'abord par Speicher, puis dès la 2ème étape par Antonin Magne qui le gardera jusqu'à l'arrivée finale. Roger Lapebie terminera 3ème.
23 étapes, 4 363 Km, 60 partants, 39 classés.

1935 : On attendait dans ce Tour les grimpeurs espagnols, les français ou les italiens. C'est un jeune coureur Belge de 22 ans Romain Maes qui surprend tous le monde, il s'empare du maillot jaune dès la 1ère étape, il surprend par sa récupération et le conserve tout le long de l'épreuve.
21 étapes, 4 338 Km, 93 partants, 48 classés.

1936 : Grâce au Front Populaire, des milliers de travailleurs savourent leurs premiers congés payés. Leader dans les premières étapes, le français Archambaud cède le maillot jaune à Sylvère Maes malgré les assauts d'Antonin Magne. Les coureurs italiens ne participent pas pour des raisons politiques.
21 étapes, 4 414 Km 90 partants, 43 classés.

1937 : Emploi généralisé du dérailleur. Le Tour des coups de théâtre : Bartali maillot jaune tombe dans un torrent, son successeur Sylvère Maes abandonne à Bordeaux. A 26 ans, Roger Lapebie qui maîtrise bien la technique du dérailleur finit très fort et sort victorieux d'un long match poursuite.
20 étapes, 4 415 Km 97 partants 46 classés.

1938 : Duel montagnard entre le belge Vervaecke et l'italien Bartali finalement vainqueur. Ce dernier accompagné de sa réputation "d'ange ailé" conquise en 1937, il passe d'ange à Dieu dans l'Isoard où il force les portes de la légende en s'envolant pour un immense exploit en reléguant Vervaecke à 20 minutes.
21 étapes, 4 680 Km 96 partants 55 classés.

1939 : Absence des italiens et des allemands pour des raisons que l'on connaît. Si l'on ajoute le forfait de Roger Lapebie, les deux derniers vainqueurs ne peuvent se départager. L'attaque décisive annoncée par Maes dans l'Isoard fut dévastatrice. Il rejoint les grands vainqueurs du Tour. Les français trop indisciplinés se consolent avec la deuxième place de René Vietto.
18 étapes, 4 225 Km 79 partants 49 classés.

1940 : Mort d'Henri Desgranges, fondateur du Tour.

Depuis 1947 à 1953

1947 : Premier Tour de l'après-guerre. Jacques Godet succède à Henri Desgranges à la tête de l'organisation. Candidat sérieux à la victoire, René Vietto cède le maillot jaune à l'italien Brambilla trois jours avant l'arrivée. C'est sans compter sur la détermination de Robic qui lors de la dernière étape s'échappe et arrache le maillot jaune à Brambilla.
21 étapes 4 642 Km 99 partants 53 classés.

1948 : A 34 ans Gino Bartali renouvelle son succès de 1938, après avoir remporté 7 étapes et dominé ses adversaires sur tous les terrains. Seul le panache et la classe de Louison Bobet, pourtant au bord de l'abandon à San Remo, l'ont inquiété. Au sommet de la Croix de fer Bartali lui dit : "tu es un beau lutteur et un grand champion".
21 étapes, 4 922 Km 120 partants 44 classés.

1949 : La cohabitation entre Coppi et Bartali est réglée de main de maître par leur directeur sportif Alfredo Binda. Copi triomphe dès son premier Tour malgré un retard de 30 minutes aux pieds des Pyrénées. Il réalise ainsi le premier doublé Giro Tour de l'histoire.
21 étapes 4 808 Km 120 partants 55 classés.

1950 : Les relations entre les équipes italiennes et la presse se dégradent. Une partie du public insulte les italiens. Bartali se dit victime d'une agression et entraîne avec lui l'abandon collectif des italiens ce qui profite à Kubler, qui s'empare du maillot jaune et le ramène à Paris malgré les attaques de Bobet et de Geminiani.
22 étapes 4 775 Km 116 partants 51 classés.

1951 : C'est une grande date dans l'histoire du Tour de France. Hugo Koblet a en effet réussi sur le plat ce que les grands favoris avaient l'habitude de réaliser en montagne. Coppi et Bobet surmontent leur défaillance en remportant une étape chacun. La personnalité et l'élégance de Koblet marquent ce Tour de France.
24 étapes 4 697 Km 123 partants 70 classés.

1952 : Apparition des caméras de télévision sur le Tour de France qui devait être le théâtre de la confrontation des 4 géants du moment : Coppi, Kubler, Koblet et Bobet. Seul Coppi est au rendez-vous les trois autres renonçant pour raison de santé. Coppi triomphe dans les grandes étapes de montagne et laisse le second Ockers à 28 minutes 17.
23 étapes 4 827 Km 122 partants 78 classés.

1953 : Cinquantenaire du Tour, création du maillot vert. Robic entre en guerre contre l'équipe de France. Sa prise du maillot jaune provoque une riposte des Tricolores ce qui permet à Louison Bobet de s'imposer comme le leader de l'équipe de France. Pour sa sixième tentative, Louison remporte ce Tour dans l'Izoard sous les yeux d'un spectateur particulier : Fausto Coppi.
22 étapes 4 476 Km 119 partants 76 classés.

De 1953 à 1963

1954 : Bobet affirme à nouveau sa supériorité dans l'Izoard. Sa cote de popularité est énorme. Il remporte son deuxième Tour de France. Découverte d'un "grimpeur fou" : Federico Bahamontes, qui s'illustre par des numéros de soliste impressionnants en montagne. Se laissant volontairement rejoindre dans les descentes, il se permet même de voler une glace pour la déguster assis dans un fossé.
23 étapes 4 865 Km 110 partants 69 classés.

1955 : Avec son maillot de champion du Monde ravi à Fausto Coppi, Louison Bobet est le grand favori. Handicapé par une blessure à la selle, Bobet parvient à contenir les assauts du jeune luxembourgeois Charly Gaul en montagne. Il consolide son maillot jaune et rejoint Philippe Thys en remportant comme lui son troisième Tour de France.
22 étapes 4 476 Km 130 partants 69 classés.

1956 : Bobet et Robic absents, Kubler et Koblet vieillissants, Charly Gaul a la faveur des pronostics. Gaul, Bahamontes et Ockers se disputant le prix de la montagne, Roger Walkowiak, régulier et bien escorté, s'empare du maillot jaune et le ramène à Paris sans avoir gagné une étape.
22 étapes 4 527 Km 120 partants 88 classés.

1957 : Naissance d'un champion : Jacques Anquetil. L'équipe de France prend la course en main. Malgré sa défaillance dans l'Aubisque, Anquetil, pour sa première participation, s'empare du maillot jaune dès la dixième étape le garde sur les épaules jusqu'à l'arrivée : Début d'une longue histoire.
23 étapes 4 664 Km 120 partants 56 classés.

1958 : Le Tour de Gaul. Jacques Anquetil pose ses conditions : courir avec Geminiani ou Bobet, pas les deux. Ecarté de l'équipe au profit de Bobet, Geminiani endosse à 33 ans son premier maillot jaune. Attaqué dans la montagne par Charly Gaul, Geminiani ne bénéficie d'aucun soutien pour résister au luxembourgeois qui finalement remporte son premier Tour de France. Abandon d'Anquetil.
24 étapes 4 319 Km 120 partants 78 classés.

1959 : Toujours aussi fantasque, Bahamontes continue ses pauses au sommet des cols. L'espagnol est jugé trop bohême et capricieux pour envisager de ramener le maillot jaune à Paris. Mais la volonté d'Anquetil et Rivière de neutraliser Anglade lui offre sur un plateau sa seule victoire dans le Tour de France. Bobet et Robic font leurs adieux à la grande boucle.
22 étapes 4 358 Km 120 partants 65 classés.

1960 : Fatigué par sa victoire du Tour d'Italie Anquetil cède la place à Rivière. Ce dernier n'hésite pas à s'échapper avec trois compagnons, parmi lesquels Nencini, sans se soucier d'Anglade, porteur du maillot jaune. Anglade prévient Rivière : "suivre Nencini dans les descentes est dangereux". Quelques jours plus tard Rivière chute dans un ravin et laisse la victoire finale à Nencini qui n'a plus d'adversaire.
21 étapes 4 173 Km 128 partants et 81 classés.

1961 : Tout comme Botttechia, Frantz et Maes, Anquetil s'empare du maillot jaune dès le premier jour et réalise le même exploit de le porter jusqu'à l'arrivée. Sa supériorité n'est quasiment pas contestée. L'équipe de France contrôle parfaitement la course.
21 étapes 4 397 Km 132 partants 72 classés.

1962 : Retour à la formule des équipes de marque. Un jeune néophyte nommé Poulidor prend le départ de l'épreuve avec une main plâtrée s'attirant le sobriquet de Poupou. Il termine troisième de l'épreuve remportée par un Anquetil bon sur tous les terrains. Tom Simpson devient le premier britannique à porter le maillot jaune.
22 étapes 4 274 Km 149 partants 94 classés.

1963 : Afin de minimiser la suprématie de Jacques Anquetil deux mesures radicales sont prises : réduction des contre-la-montre individuels et arrivée des étapes de montagne à proximité des cols pour favoriser les grimpeurs. Malgré cela, Anquetil résiste à Bahamontes, lui prend le maillot jaune et remporte son quatrième Tour de France.
21 étapes 4 138 Km 130 partants et 76 classés.

De 1963 à 1973

1964 : Coude à coude légendaire entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor. Ce dernier apparemment plus fort qu'Anquetil et Bahamontes joue de malchance, Anquetil déclare après avoir gagné son cinquième Tour : "J'ai dû me surpasser pour battre un très grand Poulidor". Quand à Bahamontes il remporte sa sixième victoire en 10 ans du Grand prix de la montagne.
22 étapes 4 505 Km 132 partants 81 classés.

1965 : Félice Gimondi, 23 ans, prend le départ pour remplacer un équipier malade. Une circonstance qui lui permet de remporter l'épreuve trois semaines plus tard. A sa grande déception, Poulidor monte sur la deuxième marche du podium et déclare : "Gimondi a gagné parce qu'il était le meilleur".
22 étapes 4 188 Km 130 partants 96 classés.

1966 : Nouveau duel franco-français poussé à l'extrême. Anquetil et Poulidor ne s'adressent plus la parole. Anquetil favorisera la victoire de Lucien Aimar en contrôlant Poulidor dans l'ascension du Galibier. Anquetil abandonne dans la 19ème étape et fait ses adieux au Tour.
22 étapes 4 389 Km 130 partants 82 classés.

1967 : Retour à la formule des équipes nationales et création du prologue. Poulidor jouant encore de malchance, se met à la disposition d'un Roger Pingeon remarquable de régularité qui remporte son unique Tour. Mort du britannique Tom Simpson sur les pentes du Mont Ventou.
22 étapes 4 779 Km 130 partants 88 classés.

1968 : Première participation de Jean-Marie Leblanc à l'épreuve. Poulidor abandonne ce qui affaiblit l'équipe de France. Lors de la dernière étape, 9 coureurs se tiennent en 2 minutes. C'est le néerlandais Jan Janssen qui finit par s'imposer dans le Tour à l'issue du dernier contre-la-montre.
22 étapes 4 492 Km 110 partants 63 classés.

1969 : Début d'un débutant célèbre : Eddy Merckx. Trente ans que la Belgique attend un successeur à romain Maes. Pour sa première participation, Merckx porte le combat sur tous les terrains, il remporte le Tour, le maillot vert et le grand prix de la montagne. Surnommé le cannibale il laisse ses poursuivant Poulidor, Pingeon et Gimondi à plus de 17 minutes.
22 étapes 4 117 Km 130 partants 86 classés.

1970 : Eddy Merckx réalise cette année le doublé Giro-Tour. Il est sans concessions, il domine tous ses adversaires. Bernard Thevenet gagne à la Mongie. Merckx dira : "Pour un coureur de 22 ans, ce n'est pas mal, il ira loin". Le second à plus de 12 minutes n'est autre qu'un futur vainqueur : Joop Zoetelmek.
23 étapes 4 369 Km 150 partants 100 classés.

1971 : La malchance de Luis Ocana qui avec le maillot jaune sur les épaules, sous des trombes d'eau chute lourdement. Quand il se relève il est percuté de plein fouet par Zoetelmek, il abandonne alors que la victoire lui souriait. Merckx refusa de porter le maillot jaune le lendemain par respect envers Ocana. Il remporte son troisième Tour de France.
20 étapes 3 585 Km 130 partants 94 classés.

1972 : Duel attendu entre Ocana et Merckx. Malheureusement Ocana rechute et abandonne. Merckx se retrouve sans adversaire valable excepté Cyril Guimard. Ce dernier abandonne lors de l'avant dernière étape. Sur le podium pour la quatrième fois en jaune, Merckx rend hommage à Guimard en lui donnant son maillot vert et lui dit : "tu l'as mérité, il devait te revenir".
20 étapes 3 846 Km 132 partants 88 classés.

1973 : Merckx absent, c'est Luis Ocana qui régale le public. Il se bat jusqu'à l'épuisement. Il prend le maillot jaune dès la septième étape et le conserve jusqu'à l'arrivée. Bernard Thevenet finira second à plus de quinze minutes.
20 étapes 4 150 Km 132 partants 87 classés.

De 1973 à 1983

1974 : Ocana et Zoetelmek sont absents. Poulidor 38 ans sera l'adversaire le plus dangereux pour Eddy Merckx, futur quintuple vainqueur du Tour de France. De 1961 à 1978 il a tout gagné, les grands tours, les plus petits, les plus grandes classiques, il présente un palmarès inégalé.
22 étapes 4 098 Km 130 partants 105 classés.

1975 : Merckx vient pour battre le record d'Anquetil. Comme à son habitude, il paraît le plus fort dans les premières étapes. Cette domination est contestée par Van Impe et Thévenet dans les premiers cols ainsi que par un spectateur qui le frappe au foie. Diminué par cet incident, il terminera deuxième de l'épreuve derrière un grand Bernard Thévenet.
22 étapes, 4 000 Km 140 partants 86 classés.

1976 : Van Impe, triple vainqueur du trophée de la montagne, arrive sur le Tour métamorphosé et en plein progrès. Il est dirigé à la perfection par un Cyrille Guimard, qui, par des initiatives audacieuses, l'emmène sur la plus haute marche du podium. Pour son dernier tour, Poulidor, 40 ans, monte sur le podium. Exploit de Freddy Maertens qui remporte 8 étapes et le maillot vert.
22 étapes, 4 017 Km 130 partants 87 classés.

1977 : Un tracé particulier pour ce 64ème Tour de France. L'ascension des Pyrénées dès le deuxième jour handicape les principaux favoris. C'est un jeune allemand Dietrich Thurau qui tire son épingle du jeu et s'empare du maillot jaune pendant les deux premières semaines. Thévenet reprend le maillot jaune lors d'un contre-la-montre et le conserve avec un courage extraordinaire dans l'Alpe d'Huez pour remporter son deuxième tour.
22 étapes 4 096 Km 100 partants 53 classés.

1978 : Pour ses 75 ans, le Tour accueille un néophyte récemment vainqueur du Tour d'Espagne : Bernard Hinault. Attendu dans la haute montagne, ce dernier contrôle les vainqueurs potentiels. Lors de la 20ème étape il ravit le maillot jaune à Zoetemelk dans le contre-la-montre et remporte son premier Tour de France comme l'avaient fait avant lui Anquetil et Merckx.
22 étapes 3 908 Km 110 partants 78 Classés.

1979 : Ce Tour est marqué par l'affrontement Hinault-Zoetemelk. Bernard Hinault réalise l'un de ses exploits le plus marquant dans le Tour en remportant l'étape du contre-la-montre de montagne entre Evian et Avoriaz. Le duel entre les deux hommes se finit par un somptueux tête-à-tête sur les Champs Elysées. Le maillot jaune sur les épaules, Hinault remporte l'étape et le Tour.
24 étapes 3 765 Km 150 partants 90 classés.

1980 : Blessé à un genou, le favori Bernard Hinault est contraint à l'abandon. Zoetemelk, 33 ans, 5 fois deuxième de l'épreuve, est enfin récompensé de sa persévérance et de sa régularité. Il remporte le Tour de France dix ans après sa première apparition.
22 étapes, 3 842 Km 130 partants 85 classés.

1981 : Vêtu du maillot arc-en-ciel de champion du monde, Bernard Hinault revient sur le Tour comme principal favori. Domination totale du coureur breton qui prend le maillot jaune dès la 7ème étape et le conserve jusqu'à l'arrivée avec plus de 14 minutes d'avance sur Lucien Van Impe.
24 étapes, 3 758 Km 150 partants 121 classés.

1982 : Le Tour bat son record de participation avec 169 coureurs au départ. Ecrasante supériorité de Bernard Hinault qui n'a pas d'adversaire à sa taille, il remporte son quatrième Tour et comme en 1979 la dernière étape sur les Champs Elysées. Record absolu pour Zoetemelk qui termine pour la sixième fois sur la deuxième marche du podium.
21 étapes, 3 507 Km 125 classés.

1983 : Toujours en délicatesse avec son genou après sa victoire à l'arrachée dans la Vuelta avec l'aide de Laurent Fignon, Hinault déclare forfait. Pascal Simon porteur du maillot jaune, chute et malgré une fracture de l'épaule résiste six jours avant son abandon. Laurent Fignon prend le maillot jaune et le défend parfaitement face aux grimpeurs. Pour sa première participation, Fignon remporte l'épreuve de belle manière.
22 étapes, 3 860 Km 140 partants 88 classés.

De 1983 à 1993

1984 : Fignon vêtu de son maillot bleu blanc rouge, dans une forme physique époustouflante survole le Tour de France. Il remporte 3 contre-la-montre individuels. Dans l'Alpe d'Huez, malgré les assauts répétés de Bernard Hinault, Fignon parviendra à remporter son deuxième Tour de France consécutif avec plus de 10 minutes d'avance sur le coureur breton.
23 étapes, 4 021 Km 170 partants 124 classés.

1985 : Fignon absent, Bernard Hinault trouve en son équipier Greg Lemond un redoutable adversaire. Diminué par une fracture à la base du nez, il n'abdique pas. Il rejoint Merckx et Anquetil au palmarès des grands champions en remportant son cinquième Tour. Première participation d'un jeune espagnol : Miguel Indurain qui abandonnera lors de la 4ème étape.
22 étapes, 4 109 Km 180 partants 144 classés.

1986 : Ce Tour est de nouveau marqué par le duel Lemond-Hinault. Les deux hommes se disputent âprement le maillot jaune. Ils arrivent main dans la main au sommet de l'Alpe d'Huez, ce geste passe à la postérité. Pour la première fois, un américain en jaune sur les Champs-Elysées. Quand à Bernard Hinault, il remporte la dernière étape de sa carrière à Saint-Etienne et sort ainsi par la grande porte.
23 étapes, 4 084 Km 208 partants 108 classés.

1987 : Greg Lemond absent, Fignon en baisse de forme, ce Tour est très ouvert. 8 coureurs porteront le maillot jaune. La victoire finale se dispute entre J-F Bernard, Delgado et Roche. Mais cette année-là tout sourit à Stephen Roche qui remportera la même saison le Tour de France, Le Giro et le Championnat du Monde. Participation record avec 207 coureurs.
25 étapes, 4 331 Km 135 classés.

1988 : Ce Tour est marqué par l'affaire Delgado. Soupçonné de dopage, puis blanchi par les instances du cyclisme international, sa victoire finale est ternie par cette affaire. Il succède à Bahamontes et Ocana au palmarès des grands vainqueurs espagnols. Le journaliste Jean-Marie Leblanc est nommé directeur des compétitions.
22 étapes, 3 286 Km 198 partants 151 classés.

1989 : Le Tour 89 reste comme un passionnant coude à coude entre Fignon et Lemond. Ils porteront le maillot jaune à 8 reprises. Mais tout se joue lors de la dernière étape contre-la-montre : Laurent Fignon possède 50 secondes d'avance sur Greg Lemond, mais ce dernier refait son retard et gagne le Tour pour 8 petites secondes, le plus petit écart jamais enregistré.
21 étapes, 3 285 Km 198 partants 138 classés.

1990 : Coup de théâtre dans la première étape : 4 coureurs Massen, Chiappucci, Bauer et Pensec, s'échappent et prennent dix minutes aux favoris. Bauer est le premier à porter le maillot jaune, puis le cède à Pensec qui en est dépossédé à son Tour par Chiappucci. Il reste deux étapes et c'est finalement Greg Lemond qui lors du dernier contre-la-montre prend le maillot jaune et remporte son troisième tour.
21 étapes, 3 504 Km 198 partants et 156 classés.

1991 : Depuis ses abandons en 1985 et 1986, jusqu'à sa dixième place en 1990, Miguel Indurain n'a cessé de progresser. Sa collaboration avec Chiappucci dans l'étape du Val-Louron lui permet d'endosser le maillot jaune et de le conserver jusqu'à Paris. Première victoire d'une longue série.
22 étapes, 3 914 Km 198 partants 158 classés.

1992 : Apparition de la nouvelle génération française : Virenque, Jalabert et Lino. Démonstration dans les contre-la-montre individuel de Miguel Indurain. Victoire héroïque de Chiappucci à Sestrières après une échappée solitaire de 125 Km. Indurain prend lors de cette étape le maillot jaune et remportera, (première pour un espagnol), son deuxième Tour de France consécutif. Maillot vert pour Jalabert.
21 étapes, 3 983 Km 198 partants 130 classés.

1993 : Une fois de plus, Indurain domine ses adversaires dans les contre-la-montre. En montagne, il rivalise avec les meilleurs grimpeurs, dont Tony Rominger qui sera son dauphin sur les Champs-Elysées. Pour la deuxième année consécutive, Indurain réalise le doublé Giro-Tour. Première victoire d'étape pour le champion des Etats-Unis, Lance Armstrong.
20 étapes, 3 714 Km 180 partants 136 classés.

De 1993 à 2003

1994 : Indurain paraît de plus en plus fort au fil des années. Il est devenu imbattable sur tous les terrains. Malgré les attaques incessantes dans la montagne de Leblanc, Virenque, et Chiappucci, l'espagnol reste le patron du peloton et remporte son 4ème Tour de France consécutif. Virenque remporte son premier maillot à pois.
21 étapes, 3 78 Km 189 partants 117 classés.

1995 : Pour la première fois depuis l'histoire du tour, Miguel Indurain remporte l'épreuve pour la 5ème fois consécutive, Zulle et Riis sont ses dauphins sur le podium. Jalabert finit en vert et Virenque avec le maillot du meilleur grimpeur. Drame sur le Tour : l'Italien Fabio Casartelli se tue dans une terrible chute.
20 étapes, 3 635 Km 189 partants 115 classés.

1996 : On s'attendait au record de victoire pour Indurain, mais une page va se tourner. On commence par Berzin qui 2 ans après avoir battu Indurain dans le Giro l'attaque et prend le maillot jaune, c'est ensuite au Tour de l'équipe Telekom avec Ulrich et Riis de passer à l'offensive. Bjarne Riis en s'emparant du maillot dans la 9ème étape devient le premier Danois à gagner un Tour de France.
21 étapes, 3 765 Km 198 partants 129 classés.

1997 : Deux équipes vont se livrer un véritable combat, Télekom avec Jan Ulrich et Festina avec Richard Virenque. Avantage au premier qui affirmant sa supériorité dans les contre-la-montre remporte le premier Tour pour l'Allemagne en laissant Richard Virenque second à plus de 9 minutes et Pantani troisième à plus de 14 minutes.
21 étapes, 3 950 Km 198 partants 139 classés.

1998 : Le plus grand scandale de l'histoire du cyclisme vient d'éclater car l'affaire Festina révèle l'étendu du dopage. L'exclusion de Festina, l'abandon des équipes espagnoles et de l'équipe TVM font que pour la première fois le Tour risque de ne pas aller à son terme. Mais Jean-Marie Leblanc déploie des trésors de diplomatie pour mener le Tour à Paris. Côté sportif Marco Pantani après sa victoire dans le Giro, remporte le Tour en véritable grimpeur.
21 étapes, 3 875 Km 189 partants 96 classés.

1999 : Le come-back du siècle. Lance Armstrong, après avoir triomphé d'un cancer, remporte le Tour. Il survole les trois étapes contre la montre et réalise un one-man-show lors de l'étape alpestre de Sestrières. Seul le suisse Zulle s'élève à peu près à son niveau, malgré une chute qui lui a coûté plus de six minutes.
20 étapes, 3 687 Km 180 partants 141 classés.

2000 : Lance Armstrong prend le pouvoir dès la première étape pyrénéenne dans laquelle il surclasse les grimpeurs. Il frappe encore très fort lors du dernier contre la montre en repoussant son principal adversaire, Jan Ullrich, à plus de six minutes. Eric Zabel remporte son cinquième maillot vert. Il établira en 2001 un record en le gagnant pour la sixième fois consécutive.
21 étapes, 3 662 Km 177 partants 127 classés.

2001 : Le résultat final "Armstrong, Ullrich et Beloki" reste le même qu'en 2000. Le trust d'Armstrong en montagne lui permet de remporter avec autorité son troisième Tour d'affilée. Les Français s'illustrent avec Moreau et Simon porteurs du Maillot Jaune, mais le héros des foules s'appelle Jalabert, vainqueur de deux étapes. Il conquiert le maillot à pois après une chevauchée fantastique dans les Pyrénées.
20 étapes, 3 453 Km 189 partants 144 classés.

2002 : Vainqueur pour la quatrième fois, Lance Armstrong n'avait pas d'adversaire à sa mesure. Pourtant il concède sa première défaite dans un contre-la-montre depuis quatre ans face à Botéro, une force de la nature. Pour ses adieux au Tour, Laurent Jalabert parcourt pendant ce Tour 429 Km en tête et conquiert le maillot à pois. Richard Virenque, seul rescapé d'une échappée de 200 Km, l'emporte au Mont Ventoux. Beloki et Rumsas complètent le podium.
20 étapes, 3 276 Km 189 partants 153 classés.