J'ai mis au format html (accessible sans adsl), les données que
j'ai pu récupérer à
http://www.energiapura.info/lautretour/
dont la page d'accueil est en effet "bloqué" pour les sans-adsl
par un fichier macromédia qui n'est pas disponible pour les vieux
systèmes d'exploitation et prend sans ADSL 5mn30 de téléchargement
préliminaire. Ici vous aurez un accès rapide via modem à
l'essentiel; l'article, la fiche médicale, et le SRM de Guillaume
Prébois faisant son tour de France.
je propose des fichiers texte et image laissés en l'état brut, un tableau rempli de mon initiative résumant le kilométrage, la charge cardiaque, la consommation d'énergie... et les liens vers l'article, la fiche, et le graphique originaux du SRM (enregistreurs de paramètre de vélocipédation)
Présentation du cobaye humain...
Guillaume prébois site http://www.guillaumeprebois.comest
un
cycliste de haut niveau amateur qui a précèdé d'un
jour le tour de France cycliste, il est alors suivi par une équipe
médicale collectant des données d'adaptation à l'effort
d'un organisme "ordinaire".
il dispose d'une VO2max rapporté au poids de 69ml/mn/kg, qui
est donc en dessus de 60 (condition athlétique; le test quelques
jours avant le départ), il fait 186cm, pèse entre 69 et 72
Kg, s'est entraîné à raison de 25000km/an, ce qui équivaut
à une moyenne de 2h à 3h par jour de pratique d'un sport
d'endurance soit un maximum accessible à un amateur. il a environ
40 d'hémacrocite, soit 20% de moins de capacité de transport
d'oxygène qu'un coureur pro qui flirte avec la limite réglementaire
de 49.999 comme le font les mobylettes (49.9 cm cubes).
Son niveau serait pas loin d'un niveau national dans les sports
d'endurance
amateur. sa zone d'endurance de base est vers 200-260 watts, sa zone
d'effort
moyennement soutenus entre 260 et 300 watts, et sa zone de puissance
aérobie
entre 300 et 340 watts, pour 71Kg
c'est à peu de chose près le plafond. un "champion" non
dopé, et d'âge 22-27 ans pourrais avoir 10 à 15% de
plus, un extraterrestre 20%, hors techniques de dopages qui font un ajout
supplémentaire de 20 à 30% (20% environ pour les transfusions,
l'EPO, 10% environ avec les hormones...)
Cela donne le niveau de performance suivant.
il monte entre 1000 et 1200m/h les cols. (les pros entre 1200 et 1500,
1750 lors des attaques)
Il va à 37-38 km/h sur le plat en régime soutenu (les
pros entre 40 et 44, entre 48 et 59 sur le plat avec vélo contre
la montre roue pleine position "superman")
La puissance en endurance est de l'ordre de 250 watts à 300
watts soutenu, parfois dans les 330 watts (les pros d'un même gabarit
280 à 350 watts en endurance, 400 en soutenu près du rouge..
les "bizarres", 450 watts en endurance, 550 à 600 à la limite
du rouge)
il réalise des moyennes de l'ordre de 25km/h sur des parcours
à forts dénivelés, et de l'ordre de 32 à 37
sur du plat ou presque plat et cela bien sur sur des étapes très
longues. Les pros réalisent seuls des 37 à 42 de moyenne,
mais groupés des 36 dans les étapes de côtes à
48 sur des étapes de plat.. Il est avec un coéquipier pour
s'économiser, ce qui explique que le vélo descende en dessous
de 7 wh/km (lors d'étapes avec beaucoup de relais, presque la moitié
du temps le vélo consomme 50% de moins)
résumé des étapes. (avec les profils 305Ko d'images) les liens fiches, article, et srm donnes accès aux fichiers originaux droits de copie le Journal "Le Monde", sans modification de ma part. La présente page est un résumé avec quelques estimations de consommation et la mise en évidence de paramètres flagrants.
l | m | m |
la couleur code la température |
vendredi 6 juillet 2007 | samedi 7 24° | dimanche 8 20°C | total 9 | ||||||||||||||||||||||||
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-
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-
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-Grand départ. London -
London 8km
|
-London - Canterbury 206km
+1656-1720m
déniv 8m/km
|
- n.2 Dunkerque - Gent 170
km +398-372m
déniv 2.3m/km
|
-
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Pas de signes de fatigue morale pour le moment | Non
|
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- | - | - | - | - article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- |
lundi 9 12°C | mardi 10 16°C | mercredi 11 17°C | jeudi 12 : 24°C | vendredi 13 28°C | samedi 14 32°C | dimanche 15 | total | ||||||||||||||||||||||||
- Waregem - Compiègne 239
+1611-1614 6.74m/km
|
-Villers-Cotterêts -
Joigny
193km dénivelé non disponible
|
-n.5 Chablis - Autun
|
- n.7 Semur-en-Auxois -
Bourg-en-Bresse
|
- Bourg-en-Bresse - Le
Grand-Bornand
204 km
|
-Le Grand-Bornand -
Tignes
|
-Tignes repos
|
-
|
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fatigue Non
|
fatigue 7/32 (Pichot) | fatigue Non
|
fatigue Non
|
fatigue 3/32 (Pichot) | fatigue 3/32 (Pichot) | fatigue 2/10 | |||||||||||||||||||||||||
-- article
- fiche - srm |
-- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- jean Thevenet (suivi au GPS Jujurieux-Artemare) - fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- |
lundi 16 30°C | mardi 17 33°C | mercredi 18 35°C | jeudi 19 30°C | vendredi 20 18° | samedi 21 17° | dimanche 22 23°C | total | ||||||||||||||||||||||||
-n.9 val d'Isère -
Briançon
2972-3510
|
- n.11 Tallard - Marseille
1642-2134
|
- n.12 Marseille -
Montpellier
+719 -813
|
-
|
-Albi Albi
|
-.14 Mazamet -
Plateau-de-Beille
|
-n.15 Foix
->Loudenvielle-Le Louron
+4010 m -4421 m 23m/km
|
-
|
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fatigue 0/10 | fatigue 0/10 | fatigue 3/10 (Pichot) | fatigue 5/32 (Pichot) | fatigue 3/10 | fatigue 3/32 (Pichot) | ||||||||||||||||||||||||||
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- |
Courbe passant au plus près des puissances mesurées-estimés
pour une fréquence cardiaque maintenue.
zone linéaire (endurance tranquille, 100 à 140 pulses
110 à 260 watts
zone tassée (endurance soutenue avec fatigue à la longue)
260 à 300 watts cumul de fatigue, côtes
Seuil (puissance limite sur une heure) 300 à 340 watts, ce qui
est très correct pour un français vu que
"Soler, Sastre et Mayo effectuent une montée
époustouflante
du col d'Eyrromendi à 422 watts de moyenne. 18 km/h sur des pentes
à 10% (montent 1750m/h). Au sommet, ils ne sont plus qu'à
3'32'' de Garcia Acosta et de Verdugo. Le peloton Rasmussen passe avec
1 minute de retard. A l'avant les deux Français Augé et Rinero
ont été décrochés. Ils développent 354
watts de moyenne soit presque 70 watts de moins que le trio Sastre,
Soler,
Mayo. " (montent 1450m/h)
Et on doute évidemment des puissances supérieures à
360 watts@78Kg avec vélo qui apparaissent après les années
octante (après 1985).
Ainsi, il semble que guillaume est assez près des limites humaines
ordinaires.
lundi 23 repos | mardi 24 19°C | mercredi 25 29°C | jeudi 26 29°C | vendredi 27 | samedi 28 | dimanche 29 | total | ||||||||||||||||||||||||
-guillaume prend "une
louche de
repos" (ne pédale même pas un peu pour le laindemain)
|
-n.16 Orthez -
Gourette-Col d'Aubisque
|
-n.17 Pau - Castelsarrasin
|
-n.18 Cahors - Angoulême
|
-50km environ de contre la
montre
(normallement, mais pas de données)
|
- arrivée à paris
(pas de données)
|
-
|
-
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fatigue 4/10 | fatigue 6/32 | fatigue 4/10 | fatigue 4/10 | ||||||||||||||||||||||||||||
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- article
- fiche - srm |
- |
différence puissance -30% environ /pros
différence de vitesse, -11km/h, mais, pas d'aide d'un peloton,
pas de route réservée, et pas "les produits qui vont bien".
le TOUR-DE-FRANCE, comparaisons
vitesse en fonction des années du tour
de france, prises sur le vainqueur, il faut noter que la
majeure
parti du parcours se fait à l'abri du vent du fait du peloton, le
gain est souvent de 10km/h en peloton pour un même effort.
1910, la roue libre fait son apparition sur le Tour de France, et en
1937, le dérailleur pour les équipes. 1912 introduction de
la roue libre
1931 premières roues alu
1937 autorisation du dérailleur (vérifier la date 1937
le plus souvent donné dans la recherche ou est-be) mais qu'est t'il
arrivé en 1927 ? ça se voit! peut être ceci 1927 :
Pour dynamiser sa course, Desgranges décide d'augmenter le nombre
des étapes, de 15-17 à 21-22, la distance moyenne par jour
raccourci donc d'où le gain de 3 à 5km/h
Les premiers dérailleurs véritablement commercialisés
en grande série furent ceux de la marque LE CHEMINEAU (fondée
par Joanny PANNEL) en 1911 à partir du « bricolage »
de VELOCIO, et le fameux LE CYCLO (inventé par Albert RAIMOND en
1924). Il est à noter que PANEL et RAIMOND sont tous les deux issus
du cercle des amis de VELOCIO et de la société RPF : «
RIVOLIER Père & Fils ».
Ce n'est qu'en 1937, que les organisateurs du Tour de France
admirent le dérailleur avec un seul modèle homologué
(pour sauvegarder l'égalité des chances) : le « Super-Champion
» de l'ancien coureur cycliste Oscar Egg,
le pionner du vélo couché.
Puissance des meilleurs rapportée à 80Kg environ vélo
compris:
350 watts avant 1985
390 watts avant 1995
420 watts après 2003
les techniques de dopage apparaissent vers 1985 avec
l'internationalisation
du tour de France. ces techniques ajoutent entre 4 et 5 km/h
Dans un autre sport non dopé, les français sont resté
à niveau (sports d'aviron, écarts en haut niveau "normaux"
et de moins de 10% puissance/champions légendaires), et les progrès
sont resté maigres (performances en hausse simplement due au matériel).
En cyclisme on observe des différences de l'ordre de 40% dont 30%
apparaissent comme "inexpliqués". 30% de puissance en plus font
5km/h environ dans la zone des 40 à 50km/h
La mesure de la fréquence cardiaque et de la puissance peuvent apporter un réel gain de vitesse moyenne en évitant ainsi toute défaillance, ainsi, en sport d'aviron les techniques ont changé, on part moins vite et on arrive plus fort. Dans le cyclisme aussi on peut mieux gérer pour économiser "le substrat".
Matériel. entre un vélo des années 1985 et des
années 2005, le gain de vitesse n'est guère qu'un kilomètre/heure.
les progrès sont plus conséquents, en vélos entre
1960 et 1975 et la baisse de la courbe dans les année 1980 s'explique
peut être par la généralisation des gravillons en bi
couche sur toutes les routes, même les grandes routes. L'état
des routes s'est amélioré à partir des années
octante.
voir aussi tour-de-france_puissances.html estimation des puissances du tour 2007
évènement "marquant" par année du TOUR-DE-FRANCE.
source http://www.handicapzero.org/les-services/sport/archives-sportives/tour-de-france-2003/cent-ans-du-tour.html
De 1903 à 1913
1903 : Ce premier Tour de France est organisé par le quotidien
sportif l'Auto pour couler son vieux rival chancelant qui venait de lui
faire perdre un procès : le Vélo. Ce Tour qui comprenait
6 étapes d'une distance totale de 2 500 Km, eut beaucoup de mal
à trouver 59 participants. Il fallut augmenter les prix et les primes.
Maurice Garin et le quotidien l'Auto sont les deux vainqueurs de cette
épreuve.
60 partants, 21 arrivés.
1904 : Ce Tour est assurément l'un des plus déroutants
et mystérieux de l'histoire. L'épreuve se caractérise
par des tricheries, du chauvinisme local et la main-mise aveugle de
l'équipe
La Française de Maurice Garin. Le 2 décembre les quatre premiers
(M. Garin, C. Pothier, C. Garin et A. Aucouturier) sont mis hors course
pour avoir dérogé au règlement. Cornet, 20 ans, est
proclamé vainqueur.
88 partants, 15 classés.
1905 : Plus longue de 500 Km, avec 11 étapes au lieu de 6, l'épreuve
se dispute aux points-place. Les écarts de temps étaient
transformés en points. Louis Trousselier remporte ce troisième
Tour de France malgré la folie du fou qui semant plus de 120 Kg
de clous sur tout le parcours, occasionna de multiples crevaisons.
60 partants, 2 994 Km. 24 classés.
1906 : Révolution dans cette quatrième édition du Tour : Avec des crochets par l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie, ce Tour de 13 étapes passe de 3 000 à 4 500 Km. 14 coureurs sur 82 partants termineront l'épreuve remportée par Pottier. Epreuve encore hachée par des crevaisons provoquées.
1907 : Petit-Breton dit l'argentin, (à cause de son enfance
sud-américaine),
mène dans la 9ème étape une échappée
solitaire de 250 Km qui le place sur les talons de son équipier
Georget. Victime d'un incident mécanique, son changement de machine
étant illégale, il est déclassé. Lucien Petit-Breton
remporte ce 7ème Tour de France.
14 étapes, 4 488 Km, 93 partants.
1908 : Aussi régulier qu'intelligent, bon mécano, l'argentin
est présent à toutes les arrivées du Tour, encore
couru aux places-points, y compris à Nantes, où il s'impose
après une chute provoquée par un suiveur à vélo.
Sur 14 étapes, il sera 5 fois premier, 3 fois deuxième et
5 fois troisième. Son équipe Peugeot, rafle les 14 étapes.
Petit-Breton remporte son deuxième Tour consécutif.
14 étapes, 4 488 Km, 110 partants.
1909 : Petit-Breton fait de Faber un favori de ce tour. Les faits lui
donnent raison. Le luxembourgeois dépasse ses maîtres, et
devient le nouveau roi de la route. Il s'offre même le luxe de gagner
5 étapes consécutives. Sa marque Alcyon triompha 13 fois
sur 14, réussissant au Parc des Princes un sextuplé sensationnel.
Son demi-frère Ernest Paul s'impose chez les isolés.
14 étapes, 4 488 Km, 150 partants, 55 classés.
1910 : Ce Tour sera un duel Lapize-Faber. Ce premier étourdissant
dans les Alpes, imprenable dans les Pyrénées où tous
les coureurs alternent course à pied et bicyclette pour arriver
sur les premiers sommets, remporte ce Tour devant son coéquipier
Faber. Seul Garrigou troisième escalade le Tourmalet sans mettre
pied à terre, il reçoit une prime spéciale de 100
Francs.
15 étapes, 4 737 Km, 110 partants, 41 arrivants.
1911 : 2ème en 1907 et 1909, 3ème en 1910, 4ème
en 1908, Gustave Garrigou remporte cette neuvième édition.
Duboc sera un adversaire redoutable, après avoir gagné deux
étapes, il s'écroule avant Bayonne victime d'un empoisonnement.
Il se reprend en gagnant deux nouvelles étapes et se classe finalement
deuxième.
15 étapes, 5 344 Km, 84 partants, 28 classés.
1912 : Ce dixième Tour de France marqué par la pluie,
le froid et la révolution de la roue libre sera remporté
pour la première fois par un coureur Belge : Odile Defraye. Lapize
pour protester contre la collusion entre les coureurs Belges abandonne
avec son équipe.
15 étapes, 5 319 Km, 131 partants, 41 arrivants.
1913 : Sous un soleil torride ce Tour est un duel entre le Belge Thys
et Petit Breton, il tournera à l'avantage du Belge. Cette deuxième
victoire Belge aura souri au plus complet et au moins malchanceux.
15 étapes, 5 388 Km, 140 partants.
De 1913 à 1923
1914 : Quelques semaines avant la grande guerre, le belge Philippe Thys
remporte son deuxième Tour de France, seul son compatriote Rossius
et son équipier Pelissier l'ont un moment menacé. Quelques
jours plus tard beaucoup de coureurs partiront sous les drapeaux.
15 étapes, 5 405 Km, 145 partants, 54 arrivants.
1914-1915-1916-1917-1918 : Beaucoup de champions ne reviendront pas de la grande guerre. Parmi eux : Comes, Faber, Franck-Henri, Friol, Horlier, Lapize et Petit Breton.
1919 : Reprise difficile pour ce 13ème Tour de France, des coureurs à court de condition physique, pénurie de matériel et de boyaux. La pluie et le froid venant s'ajouter aux 5 560 Km, des 68 coureurs à prendre le départ, seulement 10 termineront et c'est à nouveau un Belge qui remporte cette édition : Firmin Lambot. Apparition d'un maillot couleur du soleil, le jaune.
1920 : En 1919, le champion Belge Philippe Thys malade avait dû
abandonner dès la 1ère étape. Cette année il
est là, imprenable, se réservant de faire la différence
quand ça l'arrange, de résister aux meilleurs ou de s'imposer
en montagne, ce qui lui permet de remporter son troisième Tour de
France. Il porta le maillot jaune de la 2ème étape à
la dernière étape.
15 étapes, 5 519 Km, 113 partants, 22 arrivants.
1921 : Honoré Barthelemy, huitième et premier français
du dernier Tour part favori, mais c'est sans compter sur Léon Scieur
surnommé la locomotive, un belge inattendu qui avait été
le héros en 1920 dans le galibier. Il prend le maillot jaune dès
la 3ème étape et le gardera jusqu'à l'arrivée.
15 étapes, 5 484 Km, 123 partants, 38 classés.
1922 : Firmin Lambot remporte ce Tour grâce à sa régularité et beaucoup de chance. Sans un bris de roue dans les Pyrénées, Thys, un autre belge de chez Peugeot, aurait pu réussir le quadruplé historique.
1923 : La révélation de ce Tour est certainement l'Italien
Bottecchia, premier coureur Italien à endosser le maillot jaune.
Mais c'est sans compter sur les frères Pelissier. Henri aidé
par son frère Francis stoppe la suprématie Belge en remportant
ce 17ème Tour de France devant Bottecchia.
15 étapes, 5 386 Km, 139 partants.
De 1923 à 1933
1924 : Grande première pour l'Italie : Le maçon italien
Ottavio Bottecchia révélation du Tour 1923 prend le maillot
jaune dès la 1ère étape et le gardera sur les épaules
jusqu'à l'arrivée, les frères Pelissier abandonnent.
15 étapes, 5 425 Km, 157 partants, 60 classés.
1925 : L'italien Ottavio Bottecchia enlève son deuxième
tour, son succès est sans contestation. Il est le plus complet,
c'est le meilleur homme de ce tour. Lucien Buysse son bras droit finira
second.
18 étapes, 5 430 Km, 130 partants, 49 classés.
1926 : Son frère Marcel Buysse aurait pu le gagner en 1913, sans
un guidon cassé. C'est finalement Lucien coureur méthodique
et résistant qui remporte ce Tour aidé par son frère
Jules. C'est dans la huitième étape, la grande étape
Pyrénéenne disputée dans des conditions climatiques
épouvantables et après 17 heures de selle que Lucien Buysse
construit son succès.
17 étapes, 5 745 Km, 126 partants, 41 classés.
1927 : Pour dynamiser sa course, Desgranges décide d'augmenter
le nombre des étapes, de diminuer leur kilométrage et de
faire des contre-la-montre par équipes. Nicolas Frantz le Luxembourgeois
qui dispose de l'équipe la plus puissante remporte 18 ans après
Faber son premier Tour de France. Révélation de ce Tour :
Le Français André Leducq.
5 321 Km, 142 partants, 39 classés.
1928 : Nicolas Frantz et sa puissante équipe Alcyon, vainqueur
de la première étape portera le maillot jaune de bout en
bout. Confirmation du Français André Leducq qui terminera
deuxième en remportant 5 étapes devant le Belge Maurice Dewaele.
22 étapes, 5 375 Km, 162 partants, 41 classés.
1929 : Le duel attendu depuis 2 ans entre Nicolas Frantz et Lucien Buysse
aura-t-il lieu ? C'est sans compter sur un autre coureur d'Alcyon, le
solide
flamand Maurice De Waele. Après avoir fait 2ème en 1927 et
3ème en 1928, il saura saisir sa chance et remportera le Tour de
France.
22 étapes, 5 276 Km, 155 partants, 60 arrivants.
1930 : Henri Desgranges instaure le système des équipes
nationales. Equipes de 8 coureurs (France, Belgique, Italie, Espagne,
Allemagne)
et 60 touristes routiers en équipes régionales. André
Leducq remarquablement épaulé par l'équipe de France
s'empare du maillot jaune à Luchon et le conserve jusqu'à
Paris.
21 étapes, 4 818 Km, 100 partants, 59 classés.
1931 : En réalisant 4 bons Tour, on l'avait surnommé "homme
du Tour", mais personne ne le voyait vainqueur. Antonin Magne l'auvergnat
de Livry Gargan membre de l'équipe de France, volontaire, talentueux,
méthodique et courageux va se révéler comme un champion
et remportera cette 25ème édition.
24 étapes, 5 095 Km, 81 partants, 35 classés.
1932 : Innovation avec des bonifications aux trois premiers (4, 3 et
1 minutes) plus trois minutes en cas d'avance de plus de 3 minutes. André
Leducq arrive en grande forme, il décroche 5 victoires et son second
maillot jaune. Ce Tour verra le début de Roger Lapebie et de Georges
Speicher.
21 étapes, 4 520 Km, 80 partants, 57 classés.
1933 : Création du grand prix de la montagne remporté
par l'espagnol Trueba.
L'ancien nageur Georges Speicher avec ses qualités de descendeur,
soutenu par ses compagnons Lapebie, Leducq et du généreux
petit Archambaud remporte le Tour des copains.
23 étapes, 4 396 Km, 80 partants, 40 classés.
De 1933 à 1940
1934 : Beaucoup d'innovations : les bonifications d'étapes sont
ramenées à 1 minute 30 et 45 secondes, bonifications au sommet
des cols comptant pour le trophée du meilleur grimpeur, première
étape du contre-la-montre individuel. L'équipe de France
prend le maillot jaune d'abord par Speicher, puis dès la 2ème
étape par Antonin Magne qui le gardera jusqu'à l'arrivée
finale. Roger Lapebie terminera 3ème.
23 étapes, 4 363 Km, 60 partants, 39 classés.
1935 : On attendait dans ce Tour les grimpeurs espagnols, les français
ou les italiens. C'est un jeune coureur Belge de 22 ans Romain Maes qui
surprend tous le monde, il s'empare du maillot jaune dès la 1ère
étape, il surprend par sa récupération et le conserve
tout le long de l'épreuve.
21 étapes, 4 338 Km, 93 partants, 48 classés.
1936 : Grâce au Front Populaire, des milliers de travailleurs
savourent leurs premiers congés payés. Leader dans les premières
étapes, le français Archambaud cède le maillot jaune
à Sylvère Maes malgré les assauts d'Antonin Magne.
Les coureurs italiens ne participent pas pour des raisons politiques.
21 étapes, 4 414 Km 90 partants, 43 classés.
1937 : Emploi généralisé du dérailleur.
Le Tour des coups de théâtre : Bartali maillot jaune tombe
dans un torrent, son successeur Sylvère Maes abandonne à
Bordeaux. A 26 ans, Roger Lapebie qui maîtrise bien la technique
du dérailleur finit très fort et sort victorieux d'un long
match poursuite.
20 étapes, 4 415 Km 97 partants 46 classés.
1938 : Duel montagnard entre le belge Vervaecke et l'italien Bartali
finalement vainqueur. Ce dernier accompagné de sa réputation
"d'ange ailé" conquise en 1937, il passe d'ange à Dieu dans
l'Isoard où il force les portes de la légende en s'envolant
pour un immense exploit en reléguant Vervaecke à 20 minutes.
21 étapes, 4 680 Km 96 partants 55 classés.
1939 : Absence des italiens et des allemands pour des raisons que l'on
connaît. Si l'on ajoute le forfait de Roger Lapebie, les deux derniers
vainqueurs ne peuvent se départager. L'attaque décisive annoncée
par Maes dans l'Isoard fut dévastatrice. Il rejoint les grands vainqueurs
du Tour. Les français trop indisciplinés se consolent avec
la deuxième place de René Vietto.
18 étapes, 4 225 Km 79 partants 49 classés.
1940 : Mort d'Henri Desgranges, fondateur du Tour.
Depuis 1947 à 1953
1947 : Premier Tour de l'après-guerre. Jacques Godet succède
à Henri Desgranges à la tête de l'organisation. Candidat
sérieux à la victoire, René Vietto cède le
maillot jaune à l'italien Brambilla trois jours avant l'arrivée.
C'est sans compter sur la détermination de Robic qui lors de la
dernière étape s'échappe et arrache le maillot jaune
à Brambilla.
21 étapes 4 642 Km 99 partants 53 classés.
1948 : A 34 ans Gino Bartali renouvelle son succès de 1938, après
avoir remporté 7 étapes et dominé ses adversaires
sur tous les terrains. Seul le panache et la classe de Louison Bobet,
pourtant
au bord de l'abandon à San Remo, l'ont inquiété. Au
sommet de la Croix de fer Bartali lui dit : "tu es un beau lutteur et un
grand champion".
21 étapes, 4 922 Km 120 partants 44 classés.
1949 : La cohabitation entre Coppi et Bartali est réglée
de main de maître par leur directeur sportif Alfredo Binda. Copi
triomphe dès son premier Tour malgré un retard de 30 minutes
aux pieds des Pyrénées. Il réalise ainsi le premier
doublé Giro Tour de l'histoire.
21 étapes 4 808 Km 120 partants 55 classés.
1950 : Les relations entre les équipes italiennes et la presse
se dégradent. Une partie du public insulte les italiens. Bartali
se dit victime d'une agression et entraîne avec lui l'abandon collectif
des italiens ce qui profite à Kubler, qui s'empare du maillot jaune
et le ramène à Paris malgré les attaques de Bobet
et de Geminiani.
22 étapes 4 775 Km 116 partants 51 classés.
1951 : C'est une grande date dans l'histoire du Tour de France. Hugo
Koblet a en effet réussi sur le plat ce que les grands favoris avaient
l'habitude de réaliser en montagne. Coppi et Bobet surmontent leur
défaillance en remportant une étape chacun. La personnalité
et l'élégance de Koblet marquent ce Tour de France.
24 étapes 4 697 Km 123 partants 70 classés.
1952 : Apparition des caméras de télévision sur
le Tour de France qui devait être le théâtre de la confrontation
des 4 géants du moment : Coppi, Kubler, Koblet et Bobet. Seul Coppi
est au rendez-vous les trois autres renonçant pour raison de santé.
Coppi triomphe dans les grandes étapes de montagne et laisse le
second Ockers à 28 minutes 17.
23 étapes 4 827 Km 122 partants 78 classés.
1953 : Cinquantenaire du Tour, création du maillot vert. Robic
entre en guerre contre l'équipe de France. Sa prise du maillot jaune
provoque une riposte des Tricolores ce qui permet à Louison Bobet
de s'imposer comme le leader de l'équipe de France. Pour sa sixième
tentative, Louison remporte ce Tour dans l'Izoard sous les yeux d'un
spectateur
particulier : Fausto Coppi.
22 étapes 4 476 Km 119 partants 76 classés.
De 1953 à 1963
1954 : Bobet affirme à nouveau sa supériorité dans
l'Izoard. Sa cote de popularité est énorme. Il remporte son
deuxième Tour de France. Découverte d'un "grimpeur fou" :
Federico Bahamontes, qui s'illustre par des numéros de soliste
impressionnants
en montagne. Se laissant volontairement rejoindre dans les descentes, il
se permet même de voler une glace pour la déguster assis dans
un fossé.
23 étapes 4 865 Km 110 partants 69 classés.
1955 : Avec son maillot de champion du Monde ravi à Fausto Coppi,
Louison Bobet est le grand favori. Handicapé par une blessure à
la selle, Bobet parvient à contenir les assauts du jeune luxembourgeois
Charly Gaul en montagne. Il consolide son maillot jaune et rejoint
Philippe
Thys en remportant comme lui son troisième Tour de France.
22 étapes 4 476 Km 130 partants 69 classés.
1956 : Bobet et Robic absents, Kubler et Koblet vieillissants, Charly
Gaul a la faveur des pronostics. Gaul, Bahamontes et Ockers se disputant
le prix de la montagne, Roger Walkowiak, régulier et bien escorté,
s'empare du maillot jaune et le ramène à Paris sans avoir
gagné une étape.
22 étapes 4 527 Km 120 partants 88 classés.
1957 : Naissance d'un champion : Jacques Anquetil. L'équipe de
France prend la course en main. Malgré sa défaillance dans
l'Aubisque, Anquetil, pour sa première participation, s'empare du
maillot jaune dès la dixième étape le garde sur les
épaules jusqu'à l'arrivée : Début d'une longue
histoire.
23 étapes 4 664 Km 120 partants 56 classés.
1958 : Le Tour de Gaul. Jacques Anquetil pose ses conditions : courir
avec Geminiani ou Bobet, pas les deux. Ecarté de l'équipe
au profit de Bobet, Geminiani endosse à 33 ans son premier maillot
jaune. Attaqué dans la montagne par Charly Gaul, Geminiani ne bénéficie
d'aucun soutien pour résister au luxembourgeois qui finalement remporte
son premier Tour de France. Abandon d'Anquetil.
24 étapes 4 319 Km 120 partants 78 classés.
1959 : Toujours aussi fantasque, Bahamontes continue ses pauses au sommet
des cols. L'espagnol est jugé trop bohême et capricieux pour
envisager de ramener le maillot jaune à Paris. Mais la volonté
d'Anquetil et Rivière de neutraliser Anglade lui offre sur un plateau
sa seule victoire dans le Tour de France. Bobet et Robic font leurs adieux
à la grande boucle.
22 étapes 4 358 Km 120 partants 65 classés.
1960 : Fatigué par sa victoire du Tour d'Italie Anquetil cède
la place à Rivière. Ce dernier n'hésite pas à
s'échapper avec trois compagnons, parmi lesquels Nencini, sans se
soucier d'Anglade, porteur du maillot jaune. Anglade prévient Rivière
: "suivre Nencini dans les descentes est dangereux". Quelques jours plus
tard Rivière chute dans un ravin et laisse la victoire finale à
Nencini qui n'a plus d'adversaire.
21 étapes 4 173 Km 128 partants et 81 classés.
1961 : Tout comme Botttechia, Frantz et Maes, Anquetil s'empare du
maillot
jaune dès le premier jour et réalise le même exploit
de le porter jusqu'à l'arrivée. Sa supériorité
n'est quasiment pas contestée. L'équipe de France contrôle
parfaitement la course.
21 étapes 4 397 Km 132 partants 72 classés.
1962 : Retour à la formule des équipes de marque. Un jeune
néophyte nommé Poulidor prend le départ de l'épreuve
avec une main plâtrée s'attirant le sobriquet de Poupou. Il
termine troisième de l'épreuve remportée par un Anquetil
bon sur tous les terrains. Tom Simpson devient le premier britannique à
porter le maillot jaune.
22 étapes 4 274 Km 149 partants 94 classés.
1963 : Afin de minimiser la suprématie de Jacques Anquetil deux
mesures radicales sont prises : réduction des contre-la-montre individuels
et arrivée des étapes de montagne à proximité
des cols pour favoriser les grimpeurs. Malgré cela, Anquetil résiste
à Bahamontes, lui prend le maillot jaune et remporte son quatrième
Tour de France.
21 étapes 4 138 Km 130 partants et 76 classés.
De 1963 à 1973
1964 : Coude à coude légendaire entre Jacques Anquetil
et Raymond Poulidor. Ce dernier apparemment plus fort qu'Anquetil et
Bahamontes
joue de malchance, Anquetil déclare après avoir gagné
son cinquième Tour : "J'ai dû me surpasser pour battre un
très grand Poulidor". Quand à Bahamontes il remporte sa sixième
victoire en 10 ans du Grand prix de la montagne.
22 étapes 4 505 Km 132 partants 81 classés.
1965 : Félice Gimondi, 23 ans, prend le départ pour remplacer
un équipier malade. Une circonstance qui lui permet de remporter
l'épreuve trois semaines plus tard. A sa grande déception,
Poulidor monte sur la deuxième marche du podium et déclare
: "Gimondi a gagné parce qu'il était le meilleur".
22 étapes 4 188 Km 130 partants 96 classés.
1966 : Nouveau duel franco-français poussé à l'extrême.
Anquetil et Poulidor ne s'adressent plus la parole. Anquetil favorisera
la victoire de Lucien Aimar en contrôlant Poulidor dans l'ascension
du Galibier. Anquetil abandonne dans la 19ème étape et fait
ses adieux au Tour.
22 étapes 4 389 Km 130 partants 82 classés.
1967 : Retour à la formule des équipes nationales et création
du prologue. Poulidor jouant encore de malchance, se met à la disposition
d'un Roger Pingeon remarquable de régularité qui remporte
son unique Tour. Mort du britannique Tom Simpson sur les pentes du Mont
Ventou.
22 étapes 4 779 Km 130 partants 88 classés.
1968 : Première participation de Jean-Marie Leblanc à
l'épreuve. Poulidor abandonne ce qui affaiblit l'équipe de
France. Lors de la dernière étape, 9 coureurs se tiennent
en 2 minutes. C'est le néerlandais Jan Janssen qui finit par s'imposer
dans le Tour à l'issue du dernier contre-la-montre.
22 étapes 4 492 Km 110 partants 63 classés.
1969 : Début d'un débutant célèbre : Eddy
Merckx. Trente ans que la Belgique attend un successeur à romain
Maes. Pour sa première participation, Merckx porte le combat sur
tous les terrains, il remporte le Tour, le maillot vert et le grand prix
de la montagne. Surnommé le cannibale il laisse ses poursuivant
Poulidor, Pingeon et Gimondi à plus de 17 minutes.
22 étapes 4 117 Km 130 partants 86 classés.
1970 : Eddy Merckx réalise cette année le doublé
Giro-Tour. Il est sans concessions, il domine tous ses adversaires.
Bernard
Thevenet gagne à la Mongie. Merckx dira : "Pour un coureur de 22
ans, ce n'est pas mal, il ira loin". Le second à plus de 12 minutes
n'est autre qu'un futur vainqueur : Joop Zoetelmek.
23 étapes 4 369 Km 150 partants 100 classés.
1971 : La malchance de Luis Ocana qui avec le maillot jaune sur les
épaules, sous des trombes d'eau chute lourdement. Quand il se relève
il est percuté de plein fouet par Zoetelmek, il abandonne alors
que la victoire lui souriait. Merckx refusa de porter le maillot jaune
le lendemain par respect envers Ocana. Il remporte son troisième
Tour de France.
20 étapes 3 585 Km 130 partants 94 classés.
1972 : Duel attendu entre Ocana et Merckx. Malheureusement Ocana rechute
et abandonne. Merckx se retrouve sans adversaire valable excepté
Cyril Guimard. Ce dernier abandonne lors de l'avant dernière étape.
Sur le podium pour la quatrième fois en jaune, Merckx rend hommage
à Guimard en lui donnant son maillot vert et lui dit : "tu l'as
mérité, il devait te revenir".
20 étapes 3 846 Km 132 partants 88 classés.
1973 : Merckx absent, c'est Luis Ocana qui régale le public.
Il se bat jusqu'à l'épuisement. Il prend le maillot jaune
dès la septième étape et le conserve jusqu'à
l'arrivée. Bernard Thevenet finira second à plus de quinze
minutes.
20 étapes 4 150 Km 132 partants 87 classés.
De 1973 à 1983
1974 : Ocana et Zoetelmek sont absents. Poulidor 38 ans sera l'adversaire
le plus dangereux pour Eddy Merckx, futur quintuple vainqueur du Tour de
France. De 1961 à 1978 il a tout gagné, les grands tours,
les plus petits, les plus grandes classiques, il présente un palmarès
inégalé.
22 étapes 4 098 Km 130 partants 105 classés.
1975 : Merckx vient pour battre le record d'Anquetil. Comme à
son habitude, il paraît le plus fort dans les premières étapes.
Cette domination est contestée par Van Impe et Thévenet dans
les premiers cols ainsi que par un spectateur qui le frappe au foie.
Diminué
par cet incident, il terminera deuxième de l'épreuve derrière
un grand Bernard Thévenet.
22 étapes, 4 000 Km 140 partants 86 classés.
1976 : Van Impe, triple vainqueur du trophée de la montagne,
arrive sur le Tour métamorphosé et en plein progrès.
Il est dirigé à la perfection par un Cyrille Guimard, qui,
par des initiatives audacieuses, l'emmène sur la plus haute marche
du podium. Pour son dernier tour, Poulidor, 40 ans, monte sur le podium.
Exploit de Freddy Maertens qui remporte 8 étapes et le maillot vert.
22 étapes, 4 017 Km 130 partants 87 classés.
1977 : Un tracé particulier pour ce 64ème Tour de France.
L'ascension des Pyrénées dès le deuxième jour
handicape les principaux favoris. C'est un jeune allemand Dietrich Thurau
qui tire son épingle du jeu et s'empare du maillot jaune pendant
les deux premières semaines. Thévenet reprend le maillot
jaune lors d'un contre-la-montre et le conserve avec un courage
extraordinaire
dans l'Alpe d'Huez pour remporter son deuxième tour.
22 étapes 4 096 Km 100 partants 53 classés.
1978 : Pour ses 75 ans, le Tour accueille un néophyte récemment
vainqueur du Tour d'Espagne : Bernard Hinault. Attendu dans la haute
montagne,
ce dernier contrôle les vainqueurs potentiels. Lors de la 20ème
étape il ravit le maillot jaune à Zoetemelk dans le contre-la-montre
et remporte son premier Tour de France comme l'avaient fait avant lui
Anquetil
et Merckx.
22 étapes 3 908 Km 110 partants 78 Classés.
1979 : Ce Tour est marqué par l'affrontement Hinault-Zoetemelk.
Bernard Hinault réalise l'un de ses exploits le plus marquant dans
le Tour en remportant l'étape du contre-la-montre de montagne entre
Evian et Avoriaz. Le duel entre les deux hommes se finit par un somptueux
tête-à-tête sur les Champs Elysées. Le maillot
jaune sur les épaules, Hinault remporte l'étape et le Tour.
24 étapes 3 765 Km 150 partants 90 classés.
1980 : Blessé à un genou, le favori Bernard Hinault est
contraint à l'abandon. Zoetemelk, 33 ans, 5 fois deuxième
de l'épreuve, est enfin récompensé de sa persévérance
et de sa régularité. Il remporte le Tour de France dix ans
après sa première apparition.
22 étapes, 3 842 Km 130 partants 85 classés.
1981 : Vêtu du maillot arc-en-ciel de champion du monde, Bernard
Hinault revient sur le Tour comme principal favori. Domination totale du
coureur breton qui prend le maillot jaune dès la 7ème étape
et le conserve jusqu'à l'arrivée avec plus de 14 minutes
d'avance sur Lucien Van Impe.
24 étapes, 3 758 Km 150 partants 121 classés.
1982 : Le Tour bat son record de participation avec 169 coureurs au
départ. Ecrasante supériorité de Bernard Hinault qui
n'a pas d'adversaire à sa taille, il remporte son quatrième
Tour et comme en 1979 la dernière étape sur les Champs Elysées.
Record absolu pour Zoetemelk qui termine pour la sixième fois sur
la deuxième marche du podium.
21 étapes, 3 507 Km 125 classés.
1983 : Toujours en délicatesse avec son genou après sa
victoire à l'arrachée dans la Vuelta avec l'aide de Laurent
Fignon, Hinault déclare forfait. Pascal Simon porteur du maillot
jaune, chute et malgré une fracture de l'épaule résiste
six jours avant son abandon. Laurent Fignon prend le maillot jaune et le
défend parfaitement face aux grimpeurs. Pour sa première
participation, Fignon remporte l'épreuve de belle manière.
22 étapes, 3 860 Km 140 partants 88 classés.
De 1983 à 1993
1984 : Fignon vêtu de son maillot bleu blanc rouge, dans une forme
physique époustouflante survole le Tour de France. Il remporte 3
contre-la-montre individuels. Dans l'Alpe d'Huez, malgré les assauts
répétés de Bernard Hinault, Fignon parviendra à
remporter son deuxième Tour de France consécutif avec plus
de 10 minutes d'avance sur le coureur breton.
23 étapes, 4 021 Km 170 partants 124 classés.
1985 : Fignon absent, Bernard Hinault trouve en son équipier
Greg Lemond un redoutable adversaire. Diminué par une fracture à
la base du nez, il n'abdique pas. Il rejoint Merckx et Anquetil au
palmarès
des grands champions en remportant son cinquième Tour. Première
participation d'un jeune espagnol : Miguel Indurain qui abandonnera lors
de la 4ème étape.
22 étapes, 4 109 Km 180 partants 144 classés.
1986 : Ce Tour est de nouveau marqué par le duel Lemond-Hinault.
Les deux hommes se disputent âprement le maillot jaune. Ils arrivent
main dans la main au sommet de l'Alpe d'Huez, ce geste passe à la
postérité. Pour la première fois, un américain
en jaune sur les Champs-Elysées. Quand à Bernard Hinault,
il remporte la dernière étape de sa carrière à
Saint-Etienne et sort ainsi par la grande porte.
23 étapes, 4 084 Km 208 partants 108 classés.
1987 : Greg Lemond absent, Fignon en baisse de forme, ce Tour est très
ouvert. 8 coureurs porteront le maillot jaune. La victoire finale se
dispute
entre J-F Bernard, Delgado et Roche. Mais cette année-là
tout sourit à Stephen Roche qui remportera la même saison
le Tour de France, Le Giro et le Championnat du Monde. Participation
record
avec 207 coureurs.
25 étapes, 4 331 Km 135 classés.
1988 : Ce Tour est marqué par l'affaire Delgado. Soupçonné
de dopage, puis blanchi par les instances du cyclisme international, sa
victoire finale est ternie par cette affaire. Il succède à
Bahamontes et Ocana au palmarès des grands vainqueurs espagnols.
Le journaliste Jean-Marie Leblanc est nommé directeur des compétitions.
22 étapes, 3 286 Km 198 partants 151 classés.
1989 : Le Tour 89 reste comme un passionnant coude à coude entre
Fignon et Lemond. Ils porteront le maillot jaune à 8 reprises. Mais
tout se joue lors de la dernière étape contre-la-montre :
Laurent Fignon possède 50 secondes d'avance sur Greg Lemond, mais
ce dernier refait son retard et gagne le Tour pour 8 petites secondes,
le plus petit écart jamais enregistré.
21 étapes, 3 285 Km 198 partants 138 classés.
1990 : Coup de théâtre dans la première étape
: 4 coureurs Massen, Chiappucci, Bauer et Pensec, s'échappent et
prennent dix minutes aux favoris. Bauer est le premier à porter
le maillot jaune, puis le cède à Pensec qui en est dépossédé
à son Tour par Chiappucci. Il reste deux étapes et c'est
finalement Greg Lemond qui lors du dernier contre-la-montre prend le
maillot
jaune et remporte son troisième tour.
21 étapes, 3 504 Km 198 partants et 156 classés.
1991 : Depuis ses abandons en 1985 et 1986, jusqu'à sa dixième
place en 1990, Miguel Indurain n'a cessé de progresser. Sa collaboration
avec Chiappucci dans l'étape du Val-Louron lui permet d'endosser
le maillot jaune et de le conserver jusqu'à Paris. Première
victoire d'une longue série.
22 étapes, 3 914 Km 198 partants 158 classés.
1992 : Apparition de la nouvelle génération française
: Virenque, Jalabert et Lino. Démonstration dans les contre-la-montre
individuel de Miguel Indurain. Victoire héroïque de Chiappucci
à Sestrières après une échappée solitaire
de 125 Km. Indurain prend lors de cette étape le maillot jaune et
remportera, (première pour un espagnol), son deuxième Tour
de France consécutif. Maillot vert pour Jalabert.
21 étapes, 3 983 Km 198 partants 130 classés.
1993 : Une fois de plus, Indurain domine ses adversaires dans les
contre-la-montre.
En montagne, il rivalise avec les meilleurs grimpeurs, dont Tony Rominger
qui sera son dauphin sur les Champs-Elysées. Pour la deuxième
année consécutive, Indurain réalise le doublé
Giro-Tour. Première victoire d'étape pour le champion des
Etats-Unis, Lance Armstrong.
20 étapes, 3 714 Km 180 partants 136 classés.
De 1993 à 2003
1994 : Indurain paraît de plus en plus fort au fil des années.
Il est devenu imbattable sur tous les terrains. Malgré les attaques
incessantes dans la montagne de Leblanc, Virenque, et Chiappucci,
l'espagnol
reste le patron du peloton et remporte son 4ème Tour de France consécutif.
Virenque remporte son premier maillot à pois.
21 étapes, 3 78 Km 189 partants 117 classés.
1995 : Pour la première fois depuis l'histoire du tour, Miguel
Indurain remporte l'épreuve pour la 5ème fois consécutive,
Zulle et Riis sont ses dauphins sur le podium. Jalabert finit en vert et
Virenque avec le maillot du meilleur grimpeur. Drame sur le Tour :
l'Italien
Fabio Casartelli se tue dans une terrible chute.
20 étapes, 3 635 Km 189 partants 115 classés.
1996 : On s'attendait au record de victoire pour Indurain, mais une
page va se tourner. On commence par Berzin qui 2 ans après avoir
battu Indurain dans le Giro l'attaque et prend le maillot jaune, c'est
ensuite au Tour de l'équipe Telekom avec Ulrich et Riis de passer
à l'offensive. Bjarne Riis en s'emparant du maillot dans la 9ème
étape devient le premier Danois à gagner un Tour de France.
21 étapes, 3 765 Km 198 partants 129 classés.
1997 : Deux équipes vont se livrer un véritable combat,
Télekom avec Jan Ulrich et Festina avec Richard Virenque. Avantage
au premier qui affirmant sa supériorité dans les contre-la-montre
remporte le premier Tour pour l'Allemagne en laissant Richard Virenque
second à plus de 9 minutes et Pantani troisième à
plus de 14 minutes.
21 étapes, 3 950 Km 198 partants 139 classés.
1998 : Le plus grand scandale de l'histoire du cyclisme vient d'éclater
car l'affaire Festina révèle l'étendu du dopage. L'exclusion
de Festina, l'abandon des équipes espagnoles et de l'équipe
TVM font que pour la première fois le Tour risque de ne pas aller
à son terme. Mais Jean-Marie Leblanc déploie des trésors
de diplomatie pour mener le Tour à Paris. Côté sportif
Marco Pantani après sa victoire dans le Giro, remporte le Tour en
véritable grimpeur.
21 étapes, 3 875 Km 189 partants 96 classés.
1999 : Le come-back du siècle. Lance Armstrong, après
avoir triomphé d'un cancer, remporte le Tour. Il survole les trois
étapes contre la montre et réalise un one-man-show lors de
l'étape alpestre de Sestrières. Seul le suisse Zulle s'élève
à peu près à son niveau, malgré une chute qui
lui a coûté plus de six minutes.
20 étapes, 3 687 Km 180 partants 141 classés.
2000 : Lance Armstrong prend le pouvoir dès la première
étape pyrénéenne dans laquelle il surclasse les grimpeurs.
Il frappe encore très fort lors du dernier contre la montre en repoussant
son principal adversaire, Jan Ullrich, à plus de six minutes. Eric
Zabel remporte son cinquième maillot vert. Il établira en
2001 un record en le gagnant pour la sixième fois consécutive.
21 étapes, 3 662 Km 177 partants 127 classés.
2001 : Le résultat final "Armstrong, Ullrich et Beloki" reste
le même qu'en 2000. Le trust d'Armstrong en montagne lui permet de
remporter avec autorité son troisième Tour d'affilée.
Les Français s'illustrent avec Moreau et Simon porteurs du Maillot
Jaune, mais le héros des foules s'appelle Jalabert, vainqueur de
deux étapes. Il conquiert le maillot à pois après
une chevauchée fantastique dans les Pyrénées.
20 étapes, 3 453 Km 189 partants 144 classés.
2002 : Vainqueur pour la quatrième fois, Lance Armstrong n'avait
pas d'adversaire à sa mesure. Pourtant il concède sa première
défaite dans un contre-la-montre depuis quatre ans face à
Botéro, une force de la nature. Pour ses adieux au Tour, Laurent
Jalabert parcourt pendant ce Tour 429 Km en tête et conquiert le
maillot à pois. Richard Virenque, seul rescapé d'une échappée
de 200 Km, l'emporte au Mont Ventoux. Beloki et Rumsas complètent
le podium.
20 étapes, 3 276 Km 189 partants 153 classés.